Coups de coeur : Du grand libraire

Apprendre en lisant de la Bédaie.

Chers vous, oui vous lecteurs de nos coups de coeur, vous qui le lisez maintenant, et que ce « maintenant » soit au moment ou cet article vient d’être publié, ou bien que ce « maintenant » se situe dans quelques années, auquel cas il ne faut pas tenir compte de mes repères temporels évoqués dans l’article. Nous sommes à la rentrée éditoriale 2019/2020 et c’est l’occasion pour moi de remettre en avant deux/trois titres du début d’année et certains qui viennent d’arriver qui vous donne l’impression de mourir moins con, ou qui agrémenteront vos discussions d’une prochaine soirée entre amis ou chez l’ambassadeur du coin de la rue.

De la Vierge à Vénus de Patrick Chambon aux Impressions Nouvelles. (Artemisia de Nathalie Ferlut & Tamia Baudoin collection Mirages aux éditions DelcourtLa vision de Bacchus de Jean Dytar collection Mirages aux éditions Delcourt).

Soutenu par un travail graphique exceptionnel (si, si), voici un ouvrage qui nous propose un regard sur l’évolution de la peinture consacré à la représentation féminine par les peintres mais également sur le regard des spectateurs devant les tableaux. Au même titre que l’émission D’art D’art, l’approche est très accessible pour les néophytes, et permet d’éveiller la curiosité de creuser un peu plus le sujet. Je me permets par la même occasion de remettre en avant deux autres ouvrages s’inspirant pour le coup de personnages et faits réels, mais qui disséminaient quelques clés de compréhension techniques.

A la recherche de Moby Dick d’après Herman Melville, Isaac Wens & Sylvain Venayre chez Futuropolis.

C’est le 200 ème anniversaire de la naissance de Melville en cette année 2019, et les auteurs reconnaissent eux-même que voici une énième adaptation de ce titre majeur de la littérature, mais pour le coup, j’avoue avoir eu une belle surprise à la redécouverte de cette oeuvre. En effet nous allons suivre une journaliste de France Culture allant à la rencontre de spécialistes et qui va retracer l’historique de ce livre ainsi que tous les éléments qui le composent. Vous avez donc en alternance, les rencontres et discussions qui vous amènent les éléments d’informations que vous découvrirez peut-être, voire même sûrement, avec l’adaptation en Bande-Dessinée de l’histoire elle-même, mettant en évidence ce qui vient de vous être expliqué. Pour exemple, on y apprend les intentions premières de Melville derrière son oeuvre, le fait qu’il a fallu attendre 90 ans avant sa traduction, la symbolique du cachalot dans diverses écritures… une mine d’informations je vous l’assure. Et pour agrémenter tout ça le dessin colle parfaitement, à mon humble avis, à une adaptation de roman d’aventure.

El commandante Yankee de Gani Jakupi collection Aire Libre aux éditions Dupuis. ( La baie des cochonsRendez-vous avec X (France-Inter), Dobbs & Mr Fab, Comix Buro éditions ).

L’histoire vraie de cet américain, William Morgan, qui est allé se battre auprès des révolutionnaires cubains, tout comme certains avaient rejoint les républicains en Espagne. A noter qu’au même moment est paru une adaptation en bande Dessinée de l’émission de France-Inter Rendez-vous avec X, et le deuxième n° était consacré à l’affaire de la baie des cochons, ce qui permet de faire un beau complément d’apport d’informations. El commandante Yankee bénéficie d’un dossier complémentaire à la fin de l’album, avec même parfois la réaction de certains survivants à la réalisation de cet ouvrage. Personnellement je trouve ce travail assez exceptionnel et m’a réellement apporté un regard nouveau sur un sujet que je croyais avoir déjà abordé sous différents points de vue.

Ceux qui construisent des ponts, Alfonzo Zapico aux éditions Futuropolis. (Eduardo Madina, homme politique socialiste et survivant d’un attentat de l’ETA en 2002. Fermin Muguruza leader du groupe punk Kortatu).

Un échange autour d’un verre de deux individus ayant des parcours et des points de vue différents de l’histoire du Pays Basque, mis en image par Alfonso Zapico. Un échange très instructif sur l’expérience de chacun, leur vie, leur engagement, mais surtout la volonté de vouloir construire une société où chacun aurait sa place dans un pays qui a subi au cours de son histoire suffisamment de péripéties qui ont marquées et scindées en plusieurs morceaux ses habitants.

C’est aujourd’hui dimanche, Mary Aulne & Clémentine Pochon aux éditions Les enfants rouges.

C’est en se baladant à proximité de chez elle que l’auteur a découvert un pan de l’histoire de sa région mais également de la France dont on a eu tendance à vouloir faire disparaître des mémoires. Bien souvent on accentue le fait que chez nos voisins allemands, ceux qui vivaient à proximité des camps de concentration ne pouvaient pas ne pas savoir. Dans ce cas présent, c’est la même chose, et parfois, les habitants participaient au fonctionnement de l’un des 2 camps de concentration présents sur le territoire français qui ne regroupaient que des femmes, résistantes, juives, tziganes, homosexuelles… C’est en découvrant une toute petite stèle commémorative qu’elle a décidé de creuser en profondeur et tenter de retrouver des témoins encore vivantes et de leur consacrer ce devoir de mémoire.

Le théorème funeste, Alexandre Kha, éditions Tanibis.

Un regard original sur l’histoire de l’évolution des mathématiques et d’un théorème en particulier, qui a marqué plus d’une vie de mathématiciens. personnellement, j’ai découvert qu’il n’y avait pas 1 mais 2 Pythagore, et que c’est au deuxième que l’on doit le fameux théorème. On y apprend les ramifications entre les observations de la nature déclinant sur la géométrie au développement de l’algèbre. Même si l’on se doute de l’implication de certains de ces hommes qui ont consacré leur vie à leur passion, mais parfois jusqu’à y laisser leur santé.

Là où nos pas nous mènent, Jérôme Bouquet, éditions Fllbl.

Je fais une légère entorse à ma thématique, mais au coeur de cette histoire, on revoit tout de même la migration des peuples primitifs, leurs croyances et révérences face aux éléments de la nature. Comment ils passèrent à la sédentarité, ou bien obligés face à l’hostilité d’autres tribus, obligés de reprendre la route. L’apparition de l’agriculture, le développement d’outils, mais surtout dans le cas présent, l’utilisation de ce qu’ils ont à portée de main pour développer des instruments de musique. Un très chouette dessin au bénéfice d’une histoire originale, un très agréable moment de lecture dans tous les cas.

A partir de la semaine prochaine, l’avalanche de nouveautés se fera sentir et ce jusqu’à Noël, et cette année encore, votre portefeuille ainsi que vos étagères vont le sentir passer.

 

One shot en comics

Hello everybody, nous continuons de crouler sous les nouveautés et du côté du rayon Comics, il y a de quoi satisfaire les lecteurs les plus exigeants, en terme de narration ou bien de dessin, mais également pour tous ceux qui viennent en librairie et qui espèrent mettre la main sur une histoire complète, et bien cette addition de demandes est satisfaite avec ma sélection qui suit.

Mais tout d’abord je ne peux m’empêcher de vous signaler vite fait Fela back to Lagos de Loulou Dedola & Luca Ferrara aux éditions Glénat, une histoire qui n’est pas sans rappeler Le Montreur d’histoires de Zidrou et Raphaël Beuchot aux éditions du Lombard, en effet, le récit vous présentera d’une part Fela Kuti, précurseur de L’Afro-Beat et militant afin de dénoncer la corruption dans les états africains, les ingérences des pays étranger et la défense culturelle africaine. De l’autre, on suivra le parcours d’un jeune africain, traînant le plus souvent dans les rues, enchaînant les mauvais coups avec ses copains et s’attirant ainsi un bon paquet d’emmerdes, et tout cela est sans compter la part des esprits et leur influence sur les destinés.

L’épée sacréeGabriel Rodriguez & Lovern Kindzierski, Delcourt.

Gabriel Rodriguez ? Peut-être le connaissez-vous, c’est entre-autre le dessinateur de la série Locke & Key écrite par Joe Hill et disponible actuellement aux éditions Hi-Comics. L’aueur a deux actualités en ce moment, la réédition de Secret Show, une adaptation du roman de Clive Barker, une version intégrale aux éditions Akiléos de ce récit du genre Fantastique et horrifique où l’on retrouve le trait si atypique que l’on avait dans Locke & Key et qui rajoute une petite touche de malaise dans l’ambiance.

Concernant L’épée sacrée, vous allez avoir une sacrée surprise tant l’auteur change de style, et pour cause, c’est un projet où Gabriel Rodriguez se lâche et rend hommage à ses auteurs fétiches qui ont pu l’influencer, le faire rêver ou tout simplement bouleverser son petit coeur de lecteur en herbe. L’artiste qui se dénote parmi toutes les références évoquées, et qui domine de par son influence n’est autre que Moëbius, le seul artiste qui aura réussi a être respecté à ce point dans le monde entier par son travail. L’épée sacrée est une revisite du mythe Arthurien avec une certaine part de liberté qui ne gâche en rien l’oeuvre originelle. Une version S.F. offrant des clins d’oeil de l’Incal à Mad Max, avec dans le rôle de l’élu de l’épée des dieux UNE éluE: Avalon ! Nous retrouvons cependant certains personnages du casting originel, Merlin, Gawyn, Le Chevalier Noir

O D Y – CMatt Fraction & Christian Ward, Glénat Comics.

Dans la famille « Je revisite les grands classiques » les deux zigotos qui s’y collent sont Matt fraction & Christian Ward et l’oeuvre choisie est l’incontournable: Odyssée d’Ulysse (il faut savoir décrypter les sigles sur la couverture).

Pour cette ré interprétation les auteurs ont également choisi une version S.F. du mythe, avec des vaisseaux spatiaux et tout et tout. 

Non seulement là aussi nous nous retrouvons avec une héroïne à la place du Ulysse classique que l’on connait. Non contents de remplacer le personnage principal, allez hop, on fait valdinguer tout ça et s’en suit que les dieux sont également devenus des déesses, qu’après un moment de réflexions, il ont décidé que l’homme a trop été source de problème, conséquence: les mâles ne sont quasiment plus. 

L’histoire commence par la chute de Troie après cette guerre interminable qui coûta la vie à tant et tant de braves, mais il ne faut jamais oublié que les dieux ont toujours jalousées les créatures terrestres et leur mettre des bâtons dans les roues est un sport divin. Là encore, en respectant l’oeuvre initiale, nous parcourons le voyage du héros originel avec le même enchaînement des rencontres et des événements du mythe de départ, mais dans le rôle d’Ulysse, vous retrouverez Odyssia

Nous allons suivre Odyssia sur une partie seulement de son parcours, et l’on nous rappelle que deux autres nefs sont parties en même temps que Odyssia, et l’une d’elles est dirigée par Enée. Dans l’histoire de base, Enée est prince troyen, l’un des rares à survivre, il partira lui aussi en errance, il sera également le jouet des dieux et son errance n’a rien a envier à celle d’Ulysse. Pour notre histoire, Enée est une femme également, qui cette fois est grecque et s’est battue aux côtés d’Odyssia. Un troisième récit vient conclure cette histoire épique, on s’intéresse aux soldats qui se battirent aux côtés de nos deux héroïnes, eux aussi ont un passé tourmenté avec les dieux qui implique des répercussions au long terme. O.D.Y.C. varie les plaisir avec sa réinvention originale mais mûrement réfléchie, son aspect graphique proche de la folie qui vous immerge dans un mode onirique qui peut être remodeler au gré des envies des dieux.

The magic orderMark Millar & Olivier Coipel, Panini Comics & NETFLIX

Pour commencer, vous avez effectivement bien lu, c’est une production Netflix, pour cette première Bande Dessinée ils viennent de collaborer avec un maître du Box-Office, Mark Millar dont les histoires Kick Ass, Wanted ont été adaptées au cinéma. Disponibles aux éditions Panini, vous avez actuellement disponibles plusieurs titres de la collection Millar World, une série de titres, en règle générale des histoires complètes, qui revisitent et détournent les histoires stéréotypées de super-héros, posent quelques questions pertinentes et peuvent surprendre plus d’un lecteur.

The magic order, tout commence par un tour de magie, le fameux coup de la balle arrêtée avec les dents, de quoi traumatiser la petite vieille que l’on vient d’inciter à appuyer sur la gâchette de l’arme. Mais certains de ces pseudo magiciens, sont en réalités de véritables maîtres et gardiens des sphères magiques et mystérieuses qui pourraient mettre en péril notre monde.

Qui dit pouvoir dit ambition et convoitise,  et nous voilà au début de l’histoire avec un assassin qui élimine les maîtres de l’ordre les uns et après les autres et apparemment avec une déconcertante facilité.

Les destin va donc rattraper Gabriel, fils prodige du chef de l’Ordre magique détenteur d’un pouvoir hors du commun, mais qui a préféré vivre une vie ordinaire avec sa femme et comme de bien entendu, qui c’est qui va être contraint et forcé de se relever les manches et sortir sa baguette magique du fond de son chapeau au milieu de charmants petits lapins ? C’est Gaby (l’ami des tout petits).

JoyrideJackson Lanzing, Collin Kelly, Marcus To & Irma Kniivila, Glénat.

Le genre de Space-Opera débridé avec un casting très hétéroclite qu’il est bon de lire parfois histoire de se détendre sans se prendre la tête. L’équipe est jeune, belle et sent bon sous les bras, en tout cas avant d’avoir passé quelques mois enfermés dans un vaisseau spatial. L’humanité vit sous des dômes érigés au-dessus des cités humaines, coupée de la vue des étoiles, elle a perdu le goût de l’imaginaire et de l’aventure, sans horizon à franchir point d’espoir.

Mais voilà  l’opportunité pour la plus improbable des équipes de s’alliée et de partir jusqu’aux confins de l’univers. Les destinées se mettent en place, les révélations pleuvent, les trahisons et les surprises s’enchaînent mais aussi de belles choses se profilent à l’horizon. Dans le côté complètement foutraque, cela restera comme une des très rares Bandes Dessinées où les personnages se permettent d’interrompre l’histoire pour un break ambiance Techno ou boîte de nuit.

Les auteurs s’essayent au type d’histoires où les protagonistes sont condamnés à être pourchassés et rejeter par la société tout en étant les seuls à pouvoir les sauver d’eux-même ou bien d’un péril extérieur, et tout ça sans espoir de reconnaissance ou de rédemption, le plus bel exemple de ce genre de récit restant ALBATOR

 

Je me suis, permis un ,aparté en début d’article, pourquoi me priverais-je d’en faire un autre pour le bouclage: Quoi de plus jouissif que de revoir en librairie cette petite perle enfin rééditée, Henri, le lapin à grosses couilles de L L de Mars aux éditions 6 Pieds Sous Terre. Une magnifique fable à raconter aux enfants avant de s’endormir. 

Pop pop pop, y’a du lourd en ce moment.

Ceci est une invitation au voyage, pas toujours voulu, pas tout à fait dans les conditions souhaitées mais comme le disaient si bien les Pet Shop Boys: GO WEST ! 

Rome West, Justin Giampaoli, Brian Wood & Andrea Mutti, éditions Jungle Comics. Brian Wood est un scénariste brillant, s’intéressant à l’histoire et aimant bien jouer avec à l’occasion. Nous avons déjà pu apprécier certaines des ses oeuvres avec entre autre Northlanders ainsi que Rebels aux éditions Urban Comics. Concernant Northlanders vous avez pour la version française 3 tomes consacrés le premier aux îles Anglo-Normandes, le deuxième à l’Islande et le troisième à l’Europe, et tous trois regroupaient différentes histoires, illustrées par plusieurs dessinateurs et s’intéressant aux différents aspects de la culture Viking. Pour Rebels, nous suivions le parcours d’un américain rejoignant les troupes « rebelles » décidant de s’insurger contre l’empire Britannique en 1775 afin de conquérir leur indépendance, une succession de différents actes et batailles qui ont émaillés ce combat.

Pour Rome West, Brian Wood fait le choix de l’Uchronie et prend le parti qu’une escouade de navires Romains pris dans une tempête au large de l’Ibérie et va s’échouer mille avant Christophe Colomb sur les côtes Américaines. En un volume et plusieurs histoires courtes, vous allez suivre les descendants de l’un des membres d’une des grandes familles Romaines les Valerius. A peine débarqués, les romains vont très vite se rendre compte, que malgré leurs grandes compétences stratégiques et de combats, ils ne feront jamais le poids pour s’imposer face aux autochtones, ils décident donc de parlementer et se faire tolérer dans ce qui deviendra leur nouvelle patrie. 

L’idée est intéressante et habilement montée, car en voyant une nouvelle civilisation voir le jour, les tribus qui dans la réalité se sont succédées, vont cohabiter et faire évoluer un nouvel empire sur le continent américain tandis que pour le reste du monde l’évolution restera la même. L’Espagne ne va donc pas gagner son hégémonie avec le débarquement de Christophe Colomb et le commerce d’épices et autres denrées et richesses qui s’en suivra mais je préfère vous laisser la surprise à la lecture de cet album des quelques modifications de l’Histoire que l’auteur a apportées.

J’ai déjà eu l’occasion de vous présenter la série Manifest Destiny le t 04 – sasquatch – est paru il y a peu. Les auteurs Chris Dingess, Matthew Roberts & Owen Gieni, aux éditions Delcourt. présentent une version originale de la mission du Capitaine Merriwether Lewis et du lieutenant William Clark.

Les nouveaux états américains viennent de racheter aux Français leurs territoires et décident d’envoyer une mission d’exploration afin de savoir si les migrants et nouveaux colons pourront s’implanter sur ces terres ou bien si elles sont inhospitalières. Si on vous en a fait une bande dessinée c’est que bien évidemment tout ne va pas se dérouler paisiblement. Au fur et à mesure de leur pérégrination, la mission va tomber sur des arches toujours liées à un élément naturel, impliquant un développement de la faune et de la flore toujours hostile à l’homme. Dans cette série on reste pantois devant l’ingéniosité et la créativité des auteurs sur cette version alternative de l’Amérique plus que sauvage étant donné qu’elle est plutôt horrifique. De plus on pourra s’amuser à se demander quelle sera la prochaine victime à chaque instant et sur quelle type de créature ils vont bien pouvoir tomber à la prochaine rencontre.

Un destin de trouveur – un récit des contes de la Pieuvre – Gess, éditions Delcourt. La malédiction de Gustave Babel

Nous avons été heureux de recevoir une nouvelle fois à la librairie notre ami Gess pour qui nous avons beaucoup d’affection et un grand intérêt pour ces créations, alors lorsqu’il s’agit de son bébé Les contes de de la Pieuvre nous éprouvons encore plus de fierté à vous le faire (re)découvrir.

Ce projet date d’il y a quelques années déjà avant qu’il est pu voir le jour sous la forme d’un premier album: La malédiction de Gustave Babel, qui bénéficia d’une édition le présentant sous la forme d’un bel ouvrage, et voici qu’un deuxième opus vient de voir le jour: Un destin de Trouveur.

Les contes de la pieuvre se déroulent en France principalement, dans un Paris qui vient de connaître son fameux et néanmoins tragique destin de la Commune de Paris et avant les grands travaux de Haussmann. Le postulat de départ: certains êtres sont nés avec des talents, celui de Gustave Babel étant de parler et de comprendre dès la naissance tous les langages du monde, dans le cas de Trouveur c’est de pouvoir dénicher tout ce qu’il cherche, y compris le grand amour. Pour des raisons que vous découvrirez au sein de l’album, il a décidé de mettre ses talents au profit de la justice en intégrant la police de Paris et ce même si certains de ces collègues haïssent ceux que l’on appelle les talents. Vous allez être entraîner dans le milieu des petites gens qui font la vie du ventre de Paris, avec des personnages tous plus troublant les uns que les autres. Il vous savoir que ces deux premiers récits sont indépendants l’un de l’autre, Gess vous invite dans son univers, et les histoires des contes de la Pieuvre feront apparaître des personnages à différents moment de leur vie, les histoires n’ayant pas spécialement de lien les unes avec les autres, vous pourrez vous amuser à observer ce qui se passe en arrière plan et voir si vous reconnaissez tel ou tel personnage et découvrir comment leur vie à évoluer, un petit peu comme on avait l’occasion de le voir dans les Sin City de Franck Miller. Gess est au sommet de son art avec son bébé et c’est une très très bonne opportunité de découvrir son oeuvre.

Amertumes, Filipe Melo & Juan Cavia éditions Paquet.

Un recueil de deux petites nouvelles comme il est bon parfois de se mettre sous la dent, les auteurs du truculent Dog Mendonça & PizzaBoy aux éditions EP comics sont de retour.

La première histoire s’inspire d’une histoire vraie qui s’est passée pendant la seconde guerre mondiale, la deuxième se déroule dans les années 80 dans le désert du Névada. toutes deux tournent autour du côté savoureux de la nourriture ou bien de la boisson.

L’histoire d’un polonais qui s’implanta avant la seconde guerre mondiale à Berlin, monta un restaurant qui attire les foules mais aussi une clientèle bien qu’indésirable à qui on ne peut interdire l’accès: les S.A. . L’histoire d’une bouteille de champagne, une touche de luxe dans bien souvent des cas, que l’on peut garder pour les grandes occasions ou bien pour un plaisir intime.

L’autre récit évoquera une tarte aux pommes, un met réputé de cette cuisinière qui travaille dans un de ces « diners » qui jalonnent les bords des grandes routes américaines. Un client vient pour lui en passer commande, mais il se trouve qu’elle a déjà décidé depuis quelques temps de ne plus en réaliser, mais l’homme n’en démord pas et ne quittera pas le restaurant sans sa commande.

Pour rappel Dog Mendonça & PizzaBoy était un récit complètement déjanté et bien débile comme j’aime, avec un livreur de pizza qui se fait piquer son scooter lors d’une livraison par un …gobelin ??? et qui va faire appel à un privé versé dans l’ésotérique et affublé d’une assistante, une gamine d’à peine une dizaine d’année et qui recèle en son sein un démon de plusieurs millénaires, tout un programme. Enjoy !

 

 

Biohazard !

« Tiens, mais qu’est ce que j’ai ce matin, quel friton putain !
Mais j’ai une pêche d’enfer … ça va le faire
C’est la vie qui éclate, j’ai vraiment la patate… »  Voilà un petit extrait de « La patate » de Pigalle, une chanson qui met en joie et qui vous donne vraiment la niaque au réveil. Et c’est dans un pareil engouement que je vous propose, pas spécialement un coup de coeur, mais plutôt une thématique récurrente ces derniers temps, la propagation de virus ou l’attaque bactériologique, étonnant non ?

Un premier coup de coeur commun à vos 3 libraires Le bateau de Thésée de Toshiya Higashimoto aux éditions Véga. Cette nouvelle maison d’éditions propose quelques histoires aux sujets originaux, Peleleliu, Guernica of paradise, un pan de l’histoire de la guerre du Pacifique pendant la seconde guerre mondiale, une des batailles les plus sanguinaires qui ait été, vous pouvez en voir un aperçu dans la deuxième saison de Band of brothers. Deep sea aquarium, consacrée à un jeune homme féru des animaux marins des grandes profondeurs. Dans le cas du Bateau de Thésée, l’histoire se base sur une affaire d’empoisonnement au cyanure de potassium, le lieu et les victimes sont changées pour l’occasion. On s’intéresse également à la façon dont sont traitées les affaires criminelles au Japon. Concernant l’histoire, elle est vue par le regard du fils de la personne incarcérée malgré le manque de preuves évidentes de sa culpabilité. En voulant en apprendre plus sur son père et se rendant sur place dans le village où le drame a eu lieu, il voyage dans le passé, quelques jours à peine avant que les enfants et les professeurs victimes de l’empoisonnement ne meurent et tente non seulement de savoir ce qui s’est passé mais également de l’empêcher.

Autre manga, Contamination (Rendez-vous avec Rieux) de AO Agato éditions Kana. Rendez vous avec Rieux était le titre possible de cette histoire étant donné l’hommage volontaire au roman La peste de Camus.

Un mini récit en trois tomes qui vient tout juste de se terminer, dans une petite ville touristique située au pied du mont Fuji, une jeune médecin va devoir faire face à la plus improbable des menaces, des victimes de se qui semblerait être une forte grippe se révèle être une simple et banale peste, mais qui mutera en cours de route sur une variante beaucoup plus virulente.  Dans ce cas de figure nous nous intéressons plus au côté technique et médical de ce genre de situation, de la gestion des soins au confinement, de la médiatisation au réaction des personnes et ce qu’elles soient du bon ou du mauvais côté du cordon de sécurité sanitaire.

Passons aux autres réjouissances,  Manhole de Tetsuya Tsutsui éditions Ki-oon. Ce n’est pas une nouveauté, mais cet autre mini série de 3 tomes est l’un des perles de cet auteur qui réalise des histoires de phénomènes sociaux ou, comme dans le cas présent, l’auteur invente une attaque terroriste comme celle de la secte Aum au gaz Sarin dans le métro de Tokyo. Pour ceux qui sont suffisamment âgés, la secte Aum a fait largement parler d’elle à l’époque car elle s’est répandue sur plusieurs pays et a fait beaucoup de dégâts.

King of eden de Takashi Nagasaki & Ignito éditions Ki-oon. Une série en cours de parution avec au scénario le co-scénariste de Naoki Urasawa sur Pluto, Master Keaton et Billy Bat. Je reconnais que pour celui-ci, on s’éloigne légèrement, mais alors très légèrement du côté réaliste de ma thématique, mais une crise d’anthropophagie, ça reste crédible, non ? Un mal resurgi de temps à autre depuis quelques millénaires. Lorsque un cas apparaît, un individu se retrouve contaminé et infecte son entourage, s’en suit une curie où chacun s’entre-dévore jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un, mais qui ne survivra que sur une durée de 3 jours. Ce mal est issu d’une entité maléfique, et comme bien souvent dans ce genre d’histoire, il existe un ordre d’humain, possédant quelques capacités exceptionnelles qui leur permettent de combattre ce mal. Mais de nos jours certains états mal intentionnés désirent ardemment mettre la main sur la souche qui déclenche les symptômes afin de la militariser et faire plier le reste du monde sous leur joug.

Virus de Sylvain Ricard & Rica, éditions Delcourt. Le libraire chevelu et moi-même avant déjà mis en avant cette histoire depuis sa sortie en début d’année, sans grand résultat probant malheureusement, et pourtant, ce huis-clos à bord d’un navire de croisière, mis en quarantaine par l’état Français afin de circoncire la propagation d’un virus est des plus intéressant, je vous invite à relire l’article de mon collègue pour l’occasion, je peux juste ajouter que cette histoire sera en 3 tomes et que nous ne manquerons pas de vous en reparler à l’occasion.

Aujourd’hui est un beau jour pour mourir.de Colo aux Editions du long bec.

Alors dans le cas de cet album, c’est un beau pavé, vous aurez de quoi vous en mettre sous la dent. D’un côté on appréciera si je puis me permettre, l’évolution de notre société excluant les plus démunis, les marginaux, les handicapés… de façon encore plus significative que cela ne peut déjà être le cas aujourd’hui. pour exemple, si vous avez le même humour que moi, un aveugle qui se prend une prune parce qu’il n’a pas pu présenter le papier démontrant son handicap, et s’en prend une deuxième parce qu’il n’a pas lu le papier derrière son interlocuteur stipulant qu’il devrait présenter le dit papier, et je vous ai bien préciser dès le départ qu’il était aveugle, AAAAHHHH les stéréotypes de l’administration. Le contexte lié a ma thématique, avec le réchauffement climatique, un virus de la préhistoire resurgi hors de la calotte glaciaire, reléguant le virus Ebola au statut de petite pucelle. La densité de l’histoire, des éléments que vous assemblerez au fur et à mesure en fait un récit original et captivant. 

J’espère vous avoir suscité une légère curiosité sur ces possibilité de lecture, et par la même occasion, provoqué une vague de terreur chez les probables hypocondriaques que nous pouvons compter parmi celles et ceux qui fréquentent notre librairie.

Portrait d’un buveur (et c’est pas moi)

La boisson, la picole, la biture, l’alcool à l’excès , quel magnifique programme en perspective, on va se la mettre à l’envers comme c’est pas permis. Si d’habitude on vous parle de modération, profitons du Portrait d’un buveur de Olivier Schrauwen et Ruppert & Mulot, dans la collection Aire-libre des éditions Dupuis.

Tout d’abord, je ne vous cache pas ma déception par le flop que j’ai fait fin 2018 avec le précédent album de Ruppert & Mulot, Soirée d’un faune à L’Association. J’y croyais à mort, j’étais persuadé qu’une nouvelle fois, leur idée originale susciterait de la curiosité, mais voilà, le rendez-vous, si il a eu lieu, ne se tenait pas chez nous, à la Mystérieuse.

Et pourtant, imaginez-vous rentrant tranquillement à la maison avec votre dernier achat de BD sous le bras, vous vous installez bien confortablement, et vous déplier l’équivalent d’une carte routière à vous en désarticuler les bras.

 

Cela ressemble à un beau merdier, présenté comme ça, non ?! Et non seulement il y a plein de monde, mais ils ont réussi à y coller un hélicoptère, et comme toute « carte routière » qui se respecte, l’histoire est recto/verso.

Ces auteurs ne travaillent pas toujours en duo, et ne font pas que des livres « objet » mais quand ils s’y mettent, ils me ravissent. Ils ne se baladent pas toujours, que chez des éditeurs indépendants, ils font des petites incartades chez les plus gros, et concernant Dupuis, c’est chez cet éditeur qu’une partie du grand public les a découvert avec La grande odalisque et Olympia, en collaboration avec un petit jeune du nom de B. Vives, mais peut-être n’en entendrez-vous jamais parler.

Revenons à notre poivrot.

Un peu de respect messieurs-dames, il a un nom, il s’appelle Guy, il n’a de cesse de vous le chanter (ou hurler) au creux de l’oreille jusqu’à ce que vous craquiez pour lui payer un verre, peu diront de lui que c’est un joyeux drille, mais beaucoup diront qu’il est lourd, pesant… imbuvable, c’est un comble !

A ce stade on ne voit que ses errances nocturnes, comme tant d’autres ont pu vaquer de bar en bar jusqu’à plus soif, pardon, dans cet état on dit pussssouaafff. Mais Guy n’en est plus au simple stade de soiffard, jovial ou non. Son addiction est telle qu’elle le pousserait aux pires actions pour assouvir sa soif, du plus simple vol au pire meurtre crapuleux (c’est un meurtre où vous faites une sieste juste après).

Tout cela n’était qu’une simple introduction, une mise en bouche, Guy a une vie figurez-vous, il est maître charpentier dans la marine, et c’est entre deux campagnes en mer qu’il se permet de faire la bringue. Dans son quotidien, nous voyons les séquelles de l’alcoolisme, lorsqu’il n’a pas sa dose, il est sujet de crise de delirium tremens, ses gestes manquent d’assurance. Sa personnalité aussi varie selon son taux d’alcool dans le sang: du bravache soiffard ne reste nulle trace lorsque le sobre et pleutre charpentier reprend sa place.

Guy ne va pas être seul dans son périple, l’expression populaire, c’est bien avoir un cadavre dans son placard, ben avec Guy, c’est une sacrée penderie que vous visiterez. 

Si j’ai dit précédemment qu’il était prêt à aller jusqu’au meurtre, il y a aussi les dommages collatéraux, et toutes ces victimes se retrouvent spectateurs de le vie de Guy, dans une espèce de non-monde, séparé du notre par un simple rideau.

On perçoit la frustration qu’ils peuvent ressentir lorsqu’ils se rendent compte combien Guy traverse la vie sans rendre de compte à qui que ce soit, sa lâcheté, sa traîtrise et la moindre de ses frasques restent toujours impunies.

L’approche graphique vous paraîtra peut-être singulière, l’alternance des cases en couleur et celles qui vous sembleraient des cases préparatoires lui donne un charme fou.

J’ai pris autant de plaisir à lire ce livre que ce petit bijou qui se cache au fond de la librairie, l’alcool en moins, ou plus modérément (ça y est, il l’a dit ! Et pourtant je ne voulais pas jouer au consensuel), ce petit chef-d’oeuvre En mer de Drew Weing aux éditions çà & là, qui garde en commun le périple maritime et le poids de la vie sur les frêles épaules de nos personnages de bande dessinée.

Oh, oh, oh, oh, la BD à l’Italienne…

Hello chers amis lecteurs, en ce début d’année on peut dire que l’actualité met l’Italie en avant, et  si ce sont plutôt les relations politiques franco-italiennes qui font la une de l’information, gardons un peu plus de légèreté afin de découvrir que l’édition de la Bande Dessinée Française fait la part belle aux auteurs Italiens. Voici donc quelques morceaux choisis des nouveautés de ce début d’année 2019.

Tout d’abord Sissi, une femme au-delà du conte de fées, Giorgia Marras, éditions Steinkis. Cet album a été réalisé au cours d’une résidence de l’auteur à Angoulême, cela ne vous apport rien de plus que de le savoir. Il est amusant d’avoir l’occasion de le lire alors que l’année dernière les éditions Dargaud ont publié Charlotte impératrice, le premier tome d’une nouvelle série de Fabien Nury (Il était une fois en France, La mort de Staline…) et mise en images par Matthieu Bonhomme (L’homme qui tau Lucky Luke, Le marquis d’Anaon, Messire Guillaume…). pourquoi amusant ? Tout simplement que le fait d’avoir deux biographies consacrées à ces deux belles soeurs, se différencient qu’en fonction du choix des auteurs d’avoir choisie l’une l’autre, dans les deux cas, la « garce » c’est « l’autre ». Blague à part, il vaut mieux effectivement avoir lu les deux pour garder une certaine objectivité sur leur personnalité.

Cependant Giorgia Marras relate la vie de Sissi en tenant compte de la perception de ses contemporains, que ce soit la noblesse, mais la population également et ce, qu’ils soient Autrichiens ou Hongrois, les implications n’étant pas les mêmes.

Outre la part biographique et historique, c’est surtout sur sa personnalité que nous allons nous attarder. De part ses origines et sa condition, son intégration dans la famille impériale ne va pas se faire aisément. Elle arrive néanmoins à ne pas être le jouet des intérêts de chacun, y compris de l’éducation de ses enfants, car son fils, l’héritier, sera amené à être non seulement un chef d’état mais aussi un chef de guerre, mais elle arrive à reprendre en main son éducation afin qu’il soit un homme de son temps et non un esprit formaté.

Nico et le coeur de Cronos, Edoardo Natalini, éditions Akiléos. Nous n’avons jamais caché l’intérêt que nous avons pour cette maison d’éditions, et avec les deux titres que je vais vous présenter cette fois, l’originalité est encore au rendez-vous.

Cet album est une histoire accessible pour un jeune public, un récit complet, ce qui je le sais en satisfait plus d’un aujourd’hui. C’est un récit Fantastique, avec des créatures étranges, une confrontation entre deux civilisations.

Nico est membre de la tribu des Crooks, mais n’est pas physiquement tout à fait comme ses congénères. Alors qu’ils sont plutôt petits, la peau blanchâtre, les yeux noirs profonds ainsi que les cheveux noirs de jais, lui est grand, les cheveux roux, les yeux clairs. Ces différences font qu’il a été marginalisé, on le cantonne à la frontière afin de surveiller d’éventuelles incartades des humains sur leur territoire, à lui la charge de les effrayer muni de son habit de Krampus, une créature effrayante qui tient les intrus à distance.

Une chance pour lui, c’est qu’il est l’ami du fils du chef, Shinn, trop content d’avoir un ami rigolo, car trop bizarre physiquement, et qui lui ramène des objets du monde des humains, et plus précisément des jouets. Seulement un raid éclair parvient à franchir la frontière et kidnappé le jeune Shinn.

Nico par seul à l’aventure tenter de sauver son ami. Il va passer la frontière, découvrir un monde inconnu à lui, croiser le chemin de soldats qui en ont assez des combats incessants, de voir leurs camarades tombés et ont décidé de déposer les armes. Il semble également qu’il y ait un problème avec le Jour, ou la Nuit, dans tous les cas il règne une drôle d’ambiance. 

Voici une aventure foisonnante, de personnages, d’idées et de surprises.

Toujours chez Akiléos: Emma Wrong, de Lorenzo Palloni & Laura Gugliemo.

Un bon polar cela vous tente ?

Les recettes les meilleures peuvent parfois être les plus simples, un huis-clos, un casting comme Agatha Christie était capable de nous les pondre, un contexte particulier impliquant que les personnages ne sont pas aussi libres de leurs mouvements tels qu’ils pourraient l’espérer.

Emma Wong, cette belle et grande jeune femme débarque trois jours avant le premier essai nucléaire sur le sol américain en plein coeur du désert du Nevada, dans un motel à proximité du site, où quelques touristes sont venus assister à l’événement (ATTENTION !!! L’abus d’exposition aux radiations des essais nucléaires est dangereux pour la santé, du moins une étude est en cours). Emma vient dans un but bien précis, elle poursuit l’homme qu’elle aime, un problème… elle ignore à quoi il ressemble. Michaël, elle connait son nom, elle connait son étreinte, ils ne sont pas des inconnus l’un pour l’autre, mais Michaël est un espion ! Après avoir passé un bout de chemin ensemble, Michaël a repris son indépendance, surtout afin de préserver sa compagne des risques de représailles, et puis ses missions l’amène aux quatre coins du monde, toujours sur la brèche. 

Mais Emma a décidé de n’en faire qu’à sa tête, et bravant tous les dangers, elle suit son amour sans cesse, sur tous les terrains, quels que soient les circonstances et les risques encourus. Dans sa course effrénée, elle ne se trompe quasiment jamais et talonne Michaël, et aujourd’hui, elle est convaincue de sa présence dans ce motel.

Un cadavre flotte au beau milieu de la piscine: que s’est-il déroulé au cours des trois derniers jours, quel casting se cache derrière le florilège de personnages présents, du couple américain idéal ou idéalisé, aux migrants clandestins qui bossent en cuisine, c’est l’Amérique dans toute sa splendeur et se décadence qui se tient devant nous.

Le charme du dessin et de la colorisation renforce cette ambiance de polar cinématographique des années 50′ avec une luminosité radicale dont bénéficie ce désert exposé au soleil implacable. Vous aussi soyez les bienvenus au Hot Rock motel !

This is the end my friend, et quoi de mieux qu’un bon Western Spaghetti pour finir cette présentation: Kids with guns, Capitan Artiglio (Julien Cittadino), éditions Casterman.

Kids with guns ! Après Negalyod, également aux éditions Casterman, on va se dire qu’il n’y a rien de plus normal maintenant d’avoir des Westerns avec du dinosaure à toutes les sauces.

C’est un premier tome d’un nouveau titre que l’on peut conseiller pour adolescents/adultes, une histoire très déjantée, tout dans la finesse, trois frangins, desperados de profession, il viennent trouver refuge dans ce rade isolé au milieu de nulle part. 

Ces trois visages ne vous seront pas inconnus, très fortement inspirés du bon, la brute et le truand. Ah ! Au fait,ils ne sont pas trois, mais QUATRE, le plus jeune a oublié de présenter sa fille à ses deux tontons, à leur grande surprise, le jeunot à adopter une gamine qui l’accompagne partout maintenant et qui va se montrer foutrement douée pour le maniement des flingues et une prédisposition pour flinguer son prochain.

On aura le droit d’avoir notre petite dose chamanique, c’est pas parce que l’on vous a déjà collé des dinos que l’on ne peut pas pousser la plaisanterie encore plus loin, non ?!

Vive l’Italie ! Vive le cinéma ! Vive Roberto Benigni ! Vive les Fumetti !

Un début 2019 très artistique

L’art est mis à l’honneur et ce grâce à deux artistes de talent: Christian Lax qui sort le nouvel album de la collection issue du partenariat Futuropolis & Le musée du Louvre, Une maternité rouge. Taiyô Matsumoto quant à lui présente un titre chez Kana en lien avec l’art, éveil. Il est mis à l’honneur à l’occasion de l’exposition d’Angoulême, l’éditeur Kana publie le troisième et dernier volet de: Le rêve de mon père. Une édition à tirage unique de sa série Number 5 en deux intégrales. Pour ne pas être en reste, Delcourt vient de réimprimer Amer Béton et début février représente, dans une collection « prestige », Ping Pong. Que des bonnes nouvelles.

Les derniers récits de la collection Futuropolis et Louvre éditions m’avaient pleinement satisfait, Naoki Urasawa avec Mujirushi, Le signe des rêves et Taiyô Matsumoto et ses Chats du Louvre. Et si d’autres auteurs avant eux m’avaient séduits comme Liberge, De Crécy, M.A.Mathieu, je dois bien reconnaître que Christian Lax vient de marquer un grand coup avec Une maternité rouge.

En choisissant une histoire qui met en avant le pavillon des sessions, consacré aux arts d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des Amériques, Christian Lax peut développer son récit sur plusieurs points. En premier lieu nous sommes témoins du « pillage » dans les années 60′ des oeuvres culturelles qui ont quitter leur terre d’Afrique pour finir dans les musées occidentaux. Nous enchaînons avec Alou, jeune Malien d’aujourd’hui, qui gagne sa vie en revendant le miel qu’il récolte de manière traditionnelle et ancestrale. Respectueux de l’enseignement de son art il vénère les gestes transmis et respecte ses dieux, mais ce n’est pas au goût des membres de l’état islamique qui fait régner la terreur et détruit toute trace culturelle qui ne correspond pas à leur vision du monde.

De cette rencontre explosive rejaillit un autre témoignage de ces ancêtres, une sculpture Dogon d’une figure de maternité, et l’un de ses aînés va lui confier la tâche de l’amener au musée du Louvre afin qu’elle retrouve une de ses soeurs qui y ait déjà exposée et qu’elle échappe ainsi au massacre culturel. Son chemin sera celui des migrants qui continuent de faire la une des journaux du mondes entiers, qui bravent mille périls avant d’échouer sur nos côtes. Nous croisons avec lui la route de ceux qui partagent ces périls, les volontaires et les associations qui leur apportent leur aide dans les camps de fortune, en l’occurrence sur les bords de seine aux abords du musée du Louvre.

Une nouvelle fois Christian Lax est en mesure de mettre en valeur une profonde humanité au coeur de son récit, son dessin nous dépayse dès les premières planches, nous partageons la quête de Alou, de la majestuosité d’un baobab au coeur du désert, auquel il rend hommage avant d’y prélever son miel, jusqu’à la terreur de la traversée à bord d’un frêle esquif perdu dans les méandres incertains de la mer Méditerranéenne, ne sachant pas qui arrivera vivant au bout du voyage.

Taiyô Matsumoto

Ce n’est pas la première fois que j’essaye du vous convaincre de l’intérêt ou ne serait-ce que la curiosité qu’il faut porter à cet auteur, mais quand l’actualité me donne une nouvelle fois l’occasion d’en faire des tonnes, il n’y a pas besoin de me pousser trop fort.

éveil, une histoire publiée dans un format équivalent à nos format franco-belge classiques (24*32 cm environ) couverture cartonnée, mais qui se lit dans le sens de lecture original de l’oeuvre. C’est une histoire complète qui va se dérouler au sein d’une tribu, constituée notamment de sculpteurs et de danseurs.

Les danseurs sont en charge de communiquer avec les divinités, mais celles-ci ne répondent à leur appel que si les danseurs portent des masques cérémoniels qu’elles reconnaissent dignes d’elles. Le problème, c’est qu’aujourd’hui, la cérémonie ne fait pas écho aux oreilles des divinités.

C’est Tsubaki qui a été désigné pour réaliser les masques des danseurs, le sculpteur désigne son successeur, et c’est son plus jeune fils qui a hérité de sa charge, mais cela irrite les danseurs, à leurs yeux seul Yuri, le fils aîné, a les faveurs des dieux, arrive à les percevoir et à les sensibiliser au travers de ses créations misent en scène dans les danses. Seulement Yuri est hyper sensible, il appréhende le monde extérieur et n’ose s’aventurer en-dehors de sa maison ou de son atelier, ce qui ne l’aide pas non plus à s’intégrer au sein du groupe.

éveil est un récit initiatique, onirique et plein d’autres choses en « ique » genre magnifique, merveille artistique ou Mr Boombastic… 

L’autre perle est le dernier tome de sa trilogie, Le rêve de mon père, toujours chez Kana.

Nous sommes au début des années 90′ Shigeo vit seul avec sa mère, nous sommes à l’approche des grandes vacances et parce qu’elle a besoin de temps pour elle, Shigeo va devoir aller vivre quelques temps avec son père Hanao.

Hanao a passé la trentaine mais reste ancré dans son rêve d’intégrer la fameuse équipe des Giants, la meilleure équipe du circuit de Base Ball au Japon et ce malgré son âge avancé pour une carrière professionnelle. En attendant il fait parti de l’équipe du quartier, entraîne les enfants et les adultes au moyen de ses idées les plus farfelues, mais il n’empêche que malgré tout, ses talents sont indéniables et Shigeo ne peut que constater l’aura dont bénéficie son père. 

Shigeo fait tout autant montre d’intelligence et de précocité que son père Hanao semble être bête, pour ma part je préférerais dire qu’il est naïf face à la vie et agit dans la spontanéité de ses envies. Leur relation va être des plus tumultueuse, Shigeo se sentant l’obligation d’endosser la responsabilité de faire tourner la baraque comme il se doit.

Ce qui est touchant dans cette histoire, c’est entre autre chose, comment la perception de Shigeo évolue et ce dès le premier tome, le regard sur son père change malgré lui, il aimerait pouvoir garder son oeil critique et réprobateur vis à vis de son père, mais l’amour filial resurgit malgré tout. Après Sunny, Taiyô Matsumoto nous enchante une nouvelle fois sur la vie perçue par le regard d’enfants.

Et comme je le disais vous pouvez bénéficier des nombreuses rééditions ou remises en avant de ses différentes histoires.

 

 

 

Bandit bandit

Hello, outre ce petit clin d’oeil à ce truculent film de Terry Gilliam, aujourd’hui je vous propose de revoir votre vision des bandits, car si leurs actes pouvaient être condamnables, il faut également tenir compte du parcours qui les a amener à ce choix de vie, si on peut parler de choix, ce qui bien évidemment n’excuse pas tout. 

Claire Fauvel nous propose le portrait de Phoolan Devi, reine des bandits aux éditions Casterman. Cette femme était déjà présentée dans le tome 2 de Culottées de Pénélope Bagieu qui reste pour moi une très bonne base de sources avec ses différents portraits pour se tourner ensuite vers des oeuvres plus importantes consacrées à ces femmes. 

L’album de Claire Fauvel en est un parfait exemple. Dans celui-ci, outre le parcours de Phoolan Devi, de son enfance à sa libération de prison et son élection au parlement indien, on découvre (? selon votre culture personnelle) le système de caste, la condition de la femme en Inde, la place des musulmans dans le pays… 

Elle est mariée à 11 ans, voit comment sa famille est dépossédée du peu qu’elle a, est rabrouée tout au long de sa vie de part sa condition sociale et de son statut de femme, subira plusieurs viols tout au long de sa vie. On comprend la haine qu’elle aura face à  ses êtres sans scrupules et sa volonté de leur faire payer. 

C’est un parcours qui blessera le lecteur mais jamais à la hauteur de ce qu’elle a subi. La réalisation graphique et narrative de Claire Fauvel est faite avec brio, il n’y a aucune remarque négative que je pourrai lui faire tant j’ai été happé par son histoire, bravo, tout simplement.

L’autre personnage mis en avant à l’occasion de cette rentrée n’est autre que Jules Bonnot dans l’album La bande à Bonnot de Pierce, Moravn, Vogel & Futari aux éditions Glénat.

Ces attaques et ses actions sont célèbres de par les différentes adaptations à l’écran, et c’est surtout ses actes de violence qui étaient mis en avant. Mais aujourd’hui l’accent est mis sur les conditions particulières qui ont amené Jules Bonnot à se tourner vers le grand banditisme, voire même à en donner une définition de ce qui sera le procédé: braquage à main armée + fuite en voiture. 

La volonté des auteurs est également de rétablir les faits et cause du mouvement anarchiste du début du siècle, trop souvent associé à la violence et aux attentats, de montrer qu’il était intimement lié au milieu ouvrier et à l’exploitation de ceux-ci. on découvre toute la machination mise en place par la police pour provoquer les anarchistes à passer à l’acte de violence, les mettre sur le reculoir et décrédibiliser leur combat auprès du grand public.

Là encore, les auteurs ont réussi leur pari, le dessin donne une très chouette ambiance flirtant avec les meilleurs récits policiers. Il y a eu d’autres bons albums dans ces 2 premières semaines de sorties et n’en doutez pas, il va y en avoir plein d’autres à venir. Bonne lecture.

Des BD très animées.

Chers amis lecteurs, n’allez surtout pas imaginez que l’on vous délaisse ou bien que l’on se repose sur nos lauriers, mais il faut bien reconnaître que cela fait déjà un moment que l’on a pas partagé nos coups de coeur sur notre site. Il ne tient qu’à nous de nous rattraper et de vous dévoiler ce que vous auriez pu rater. 

Pour commencer, Grégory Panaccione, le co-auteur de l’énorme carton Un océan d’amour (avec W. Lupano), mais aussi de Chronosquad, Match, Toby mon ami, Âme perdue et Qui ne dit mot (avec l’humoriste S. de Groodt), il est de retour juste avant l’été avec: Mini & Super VIP – Le mystère du Va-et-Vient, de Bozzetto & Panaccione, dans la collection Métamorphose aux éditions Soleil.

Dans quel contexte se situe l’histoire ? Le réchauffement climatique se porte à merveille, rassurez-vous ! Le moteur à explosion ne s’est pas vu supplanter par le petit nouveau électrique et les pots d’échappement pétaradent à tout-va, libérant leur gaz et donnant une belle couleur grise à toute la planète ainsi qu’aux poumons. Vous vous doutez bien que toute cette grisaille donne du baume au coeur et favorise la moindre dépression.

Il n’empêche que pour remonter le moral, on peut compter sur des personnages emblématiques, des modèles pour chacun d’entre nous de courage et d’abnégation LES VIP, Mini & Super. Depuis l’aube des temps, leurs gènes se sont transmis de générations en générations afin qu’ils puissent aider l’humanité de par leur pouvoir hors du commun.

Et si aujourd’hui Super VIP est le parfait exemple d’une force Herculéenne, d’une résistance à toute épreuve, d’une capacité à défier les lois de la gravité etc, etc… Mini VIP quant à lui est le plus parfait représentant de la faiblesse incarnée. Oh en tant que super héros, il peut tout de même sous le coup d’une énorme, que dis-je, d’une COLOSSALE concentration lévité à quelques centimètres du sol sur… ben… quelques centimètres de longueur. Mais qu’à ne cela ne tienne, il ne perd pas courage et tente à tout pris d’inventer la machine de ses rêves qui lui permettra d’égaler les pouvoirs de son frère.

Comme je vous le disais, le moral est au beau fixe, alors que Mini VIP essaye de ne plus être un looser, le seul super héros sur lequel tous nos espoirs reposent, Super VIP, lui est en pleine déprime, sa petite amie la quitté, et depuis il est incapable de mener la moindre mission à bon terme. C’est dans cet état de fait que Mini VIP va trouver une espèce de lampe torche, Le va-et-vient, qui ne marche pas, bien évidemment, du moins pas comme il s’y attendrait, et qui est liée au plus grand de tous les périls qui menace notre planète: une créature extraterrestre prépare de longue date une invasion de notre monde pour y élever ses rejetons. Si on ajoute à ça, le tournage du dernier King Kong, pardon du dernier Sing Song, un gorille dépressif et amateur de poésie, voici un album qui vous invite à un désopilant récit burlesque, le dessin de Panaccione se prêtant toujours aussi bien à une ambiance cartoonesque.

Le carton plein du succès pré-estival n’est autre que: Il faut flinguer Ramirez – Acte 1, de Nicolas Petrimaux aux éditions Glénat. A peine sorti qu’il a déjà été réédité, il a été mis en avant par un grand nombre de libraires et d’articles l’encensant et pour cause: il est d’une efficacité redoutable.

Lorsque nous l’avons reçu au milieu des nouveautés au fond du carton, il nous tout de suite fait de l’oeil avec sa couverture d’un orange bien chaud correspondant tout à fait à l’idée que l’on se fait de l’atmosphère Texane, la chaleur, la luminosité, la moiteur ainsi que les esprits rapidement mis à vif.

Ramirez: dans un dictionnaire c’est sa tête qui illustrerait la définition de l’employé modèle, plein d’abnégation, ne rechignant devant rien pour un travail parfait et le succès de son entreprise, mais toujours dans un cadre légal. Grâce à lui, son patron est Le n° 1 de l’aspirateur dans le monde, et en avance toujours sur ses concurrents.

Ramirez est capable de prouesses pour tenir les délais, exiger le meilleur de la machine, et ce malgré un petit chef juste au-dessus de lui qui lui en fait voir des vertes et des pas mûres. Il a une autre particularité: il est muet; donc en règle générale, il n’est pas une source de nuisance sonore pour ses collègues, d’autant plus qu’il est doté d’une réserve et d’une discrétion à toute épreuve.

Seulement pour faire de l’histoire de Ramirez un bon polar, il faut rajouter un ou deux ingrédients supplémentaires et si possible, bien pimentés, du genre, un duo de braqueuses qui vient de débarquer en ville, mais surtout la mafia mexicaine qui semble-t’il porte un intérêt tout particulier à notre représentant en aspirateurs, au point de vouloir le voir assez rapidement, et si possible d’une manière brutale et exemplaire.

Comme dans un film de Tarrantino ou de Guy Ritchie, de Jim Jarmusch avec Ghost Dog, le casting est à tomber, chaque personnage dont vous croiserez la route apporte sa touche à l’histoire, l’auteur agrémente en plus des pages de publicités supplémentaires qui enrichissent encore plus l’histoire et permet de s’immerger un peu plus dans l’ambiance, une perle je vous dis. Vous pouvez même vous faire un petit kif supplémentaire en allant voir les trailers qui existent sur le web. Vous voulez du rab ? Lorsque l’on sort son nez du bouquin, l’écriture est si superbement bien menée, que vous allez avoir plein d’idées pour la suite de l’histoire, Nicolas Petrimaux s’offre le luxe d’avoir écrit un récit dense, immersif et qui risque de receler un paquet de surprises au lecteur pour la seconde partie, des Bandes dessinées de cette qualité, cela devient rare, si! si!

Mon petit dernier, dans la lignée directe de Cowboy Bebop et de Samouraï Chamùploo: Renjoh Desperado de Ahndongshik aux éditions Kurokawa.

Un savant mélange de Western et de culture nippone, on y retrouve entre autre quelques créatures du patrimoine fantastique, dans la première histoire du deuxième volume qui vient de sortir, l’histoire se base sur un classique de la littérature fantastique avec des Tanuki qui prennent l’apparence d’humains et tendent un piège aux voyageurs esseulés en leur faisant croire qu’ils arrivent dans une auberge alors que c’est une maison abandonnée.

On s’y bat aussi bien à coup de sabre qu’à coup de Winchester, et notre héroïne, Monko, a, tout comme Guts dans Berserk, un canon à la place du bras gauche. Le design des personnage va chercher dans tous les genres, donc on ne s’étonne pas d’avoir des samouraïs avec une coupe « afro ».

Monko est un loup solitaire, on découvrira au fur et à mesure de l’histoire dans quelles conditions elle a perdu son bras. pour le moment vous n’avez juste à savoir qu’elle est à la recherche de l’amour de sa vie, et les beaux ténébreux vont se succéder sur sa route, pour leur plus grand malheur car cette femme fatale, l’est surtout pour la scoumoune qu’elle se trimbale et qui bénéficie toujours à autrui.

Nous plongeons dans tous les stéréotypes du genre: fille à gros seins, un peu niaise sur les bords, les méchants dans l’histoire sont tout aussi crétins et cela se lit sur leur visage, leur faciès et leur bande rappelle Ken le survivant ou encore Nicky Larson.

Voilà les 3 petites perles qui m’ont agréablement séduites et que je trouve tellement dynamiques et fluides que j’aimerais bien avoir l’opportunité de voir en version animées, d’où le titre. Très bel été à vous.