3 comics déjantés et un grand retour très apprécié.

The weather man, Jody Leheup, Nathan Fox, Dave Stewart, éditions Urban Indies.

Les éditions Urban continuent leur opération de prix de lancement pour le premier tome de leurs nouvelles séries de la collection Indies, et le dernier arrivé est The Weather Man.

Un monsieur météo comme les autres à ceci près qu’il bosse sur… Mars, pas une chaîne de télé, non, non, la planète. L’humanité a évolué et s’est bel et bien implantée sur la planète mythique. Une société ultra moderne, de consommation, d’exploitation de l’espace libre et de vie bien rythmée.

Nathan Bright est le parfait exemple de cette société moderne, mais avec un petit truc en plus: un ego surdimensionné qui en fait une personne imbuvable surtout pour ses collègues de boulot, mais adulée du grand public.

Après avoir une nouvelle fois jouer les divas, arriver à la bourre et fait son show, il reprend sa vie de débauche. il a rencard avec sa nouvelle copine du moment, et alors qu’ils sont à table, le voilà victime d’une tentative d’assassinat. 

Nathan va découvrir très rapidement qu’il se retrouve accusé de l’éradication de l’humanité encore présente sur terre à ce moment là. Une organisation terroriste à lancé une attaque ayant coûté la vie de 18 milliards de personnes, une sacrée responsabilité à endosser, voire à ne pas assumer du tout, l’idée même est inconcevable pour l’esprit humain, d’autant plus si on en a aucun souvenir. Comment est-il possible de ne pas se remémorer une telle responsabilité ?

Toujours est-il que tous les humains encore en vie, en très grande partie en tout cas, va vouloir la mort de Nathan, et seule une agent du gouvernement, Amanda Cross pourra faire obstacle de son corps pour tenter de le maintenir en vie. Je dis bien « pourra » et non pas « voudra », car elle aussi aimerait bien voir le gars morfler, et pas qu’un peu.

Sharkey, le chasseur de primes, Mark Millar, Simone Bianchi, éditions Panini comics/Netflix.

Mark Millar le créateur de Kick Ass et de tant d’autres succès est de retour après 3 mois d’absence, ça a été long. Après Prodigy, l’homme exceptionnellement intelligent qui est devenu milliardaire et fait bénéficier l’humanité de toutes ses idées et ressources pour améliorer le monde, et passe le temps comme il peut, voici Sharkey, le chasseur de prime, un récit de Science-Fiction illustré par le talentueux Simone Bianchi.

Sharkey est, on peut le dire un hommage à Lobo et à ce type de récit déjanté de chasseurs de primes intergalactiques.

Déjà, d’où un chasseur de primes écumerait l’espace à bord d’un van de vendeur de glaces ? Non mais franchement, quelle idée ? Si Han Solo se ballade dans une poubelle, là on se poser des questions sur la santé mentale du type en question. 

Sharkey, avant de faire ce merveilleux métier déjà conspuer du temps de la grande époque du Far-West, était membre du Corps Solaire, une espèce de ranger au grand coeur, droit dans ses bottes et d’une intégrité à toute épreuve. Entendez par là que lorsqu’il donne sa parole, il la tient. Et c’est comme ça qu’il va se retrouver avec un passager dont il se serait bien passé, le neveu du dernier malfrat qu’il vient de boucler. Sharkey a 2 autres particularités: c’est un looser, qui s’attire tout un tas d’emmerdes, à tel point qu’il est endetté jusqu’à l’os. Mais, il a un don. Celui de toujours trouver ce qu’il recherche, et dans le cas d’un chasseur de primes, cela peut toujours servir. Et v’là t’y pas qu’on lui propose le plan ultime: le coup du siècle qui lui permettra de sortir de la mouise définitivement. Bien évidemment d’autres confrères moins scrupuleux vont chercher à l’entuber. Oh et puis pendant qu’on y est, on peut pas rajouter son ex-femme dans l’équation ? S’te plaît !? S’te plaît !? Bouarf, c’est bien parce que t’as été gentil, mais on s’arrête là hein ! Quoique…

Bone Parish, Cullen Bunn, Jonas Scharf, Alex Guimaraes, éditions Delcourt.

Autre ambiance. Les enfants: la drogue c’est mal ! C’est pas bien ! C’est caca ! Cela peut vous faire faire n’importe quoi et tester des trucs pas croyables, genre sniffer des cadavres. 

Et oui. Voici le nouveau produit à la mode qui circule à la Nouvelle-Orléans, c’est du macchabée en poudre, et c’est quasi le trip ultime, mais avec un sacré retour de manivelle si vous en abusez.

C’est un petite affaire familiale qui vous propose en sniffant les cendres d’une personne de revivre une partie de sa vie. Imaginez vous en prenant une petite trace de Johnny, vous retrouver sur scène à sa place lors de l’un de ses concerts mythiques. Prendre une petite pincée d’une ex-star du porno et réaliser l’un de vos fantasmes les plus fous. Si le produit devient la coqueluche des junkies, cela va attirer la convoitise des plus gros poissons et qui comptent bien faire main basse sur l’affaire et de manière exclusive.

Old Boy, Garon Tsuchiya, Nobuaki Minegishi, éditions Naban.

Avant d’être un film à succès réalisé par le Coréen Park Chan-Wook, Old Boy est un manga, donc Japonais. Que ce soit l’une ou l’autre version, ce sont deux tueries et qui se distinguent l’un de l’autre par le choix narratif mis en avant.

Le film choisissait le côté de l’ultra-violence ainsi que le choc psychologique qui allait toucher le personnage central, dans le manga, on va s’attarder plus sur le jeu de manipulation et d’enquête qui va lier les deux protagonistes principaux. Cela fait maintenant quelques années que la version papier n’était plus disponible en France, à tel point que je me posais la question assez souvent: comment une telle oeuvre majeur, au même titre que Monster, 20th century Boy, Coq de combat, vagabond… n’était toujours pas reprise par un éditeur, toujours est-il qu’elle est de retour, pour votre bénéfice, car elle fait bien évidemment parti de ma collection personnelle et que je relis régulièrement.

Qu’arrive t’il à notre homme ? Vous vous réveillez un jour dans une pièce close, un appartement transformé en prison, plutôt confortable, mais une prison quand même. On vous apporte à manger, on prend soin de vous, mais vous n’avez aucun souvenir de votre vie passée, y compris votre nom. Aucune communication ni explication de la part de vos geôliers. Et ceci va durer 10 ans, jusqu’à ce qu’on libère sans aucune autre raison, bien habillé, un minimum d’argent dans les poches et livré à vous même. Une errance de courte durée, car on reviendra vers vous pour un petit jeu, sous un délai donné: la possibilité de déduire d’après des indices qui vous étiez ? Qui vous a fait ça ? Et pourquoi ? Si vous échouez vous mourrez ? Sympathique non ? De quoi égayer vos longues soirées d’hiver.