Pour ce début 2012, je reconnais que je mets en avant le manga, mais c’est uniquement pour continuer à vous ouvrir d’autres voies de lectures, tout comme Walking Dead a amené un nouveau lectorat vers le comics, Les Gouttes de Dieu, Bride Stories ou encore Pluto ont fait de même ces derniers temps pour la BD nippone. Bonne nuit Punpun est de ces histoires insolites qui pourront rendre curieux plus d’un lecteur, mais sachons maintenir le suspens, je le chroniquerai en dernier, bon juste un petit visuel alors:
Mon dieu que de jaune, en voilà une belle collection qui se repère de loin sur l’étagère, et peut-être même dans le noir, je n’ai pas essayé. Tous les albums auront une couleur bien distincte, mais ce n’est pas ça qui fait l’originalité de la série.
Bon, y- a-t-il une raison particulière à voir débarquer des Westerns à la sauce nippone en ce début d’année ? Toujours est-il qu’après Peace Maker, nous avons le droit à The Arms Peddler, de Kyoichi Nanatsuki au scénario et Night Owl au dessin publié par Ki-oon pour la France.
Ne soyez pas étonnés, cette histoire se déroule dans un contexte mélangeant allégrement les genres : pour le côté S.F., il y a quelques traces des vestiges de notre civilisation ou équivalante : quelques antennes satellites géantes éparses au sol çà et là, la cargaison d’armes de notre marchande itinérante est issue des dépôts découverts ensevelis après un cataclysme (apparement cela a dû nous pêter à la g….e). Comme dans Mad Max ou encore Hokuto No Ken et autres mondes survivants, nous avons droit à nos bandes de pillards se déplaçant en véhicules motorisés sur-armés, de flingues cotoyant les arbalètes, le tout manipulés par des hommes tous plus patibulaires les uns que les autres avec une prédilection pour deux tendances capilaires, c’est crâne rasé ou chevelure hirsute.
Les amateurs d’Héroîc Fantasy ne seront pas en reste, on y cotoie nécromanciens et autres zombies associés, créatures mi-homme mi-bête, légendes guerrières et dogme chevaleresque.
Nous allons suivre deux personnages principaux, Sona Yuki, un enfant seul survivant du massacre de sa famille, qui se voit offrir une gorgée d’eau salvatrice, mais fatale dans le sens où lorsque l’on vous sauve la vie, elle appartient dorénavant à celui ou celle qui a fait le geste. En l’occurence Garami, marchande d’armes, personnage empli de mystère et de morale douteuse de prime abord, Sona va donc parcourir les paysages dévastés, au service de cette femme avec pour seul but de se venger du chef des bandits responsables de la mort de ses parents : Hydra.
Les histoires se succèderont, plusieurs petits récits permettant toujours de vous dévoiler au fur et à mesure des indices sur la personnalité troublante de Garami.
Dans chaque tome, on aura le droit à deux ou trois histoires, avec bien sûr une fin à vous laisser en haleine et avide de savoir ce qui va suivre.
The Arms Peddler est peut-être un chouïa violent (on a vu pire), mais avec ses petits côtés moralisateurs et nobles d’esprit, mais c’est le genre d’histoire à la Cowboy Bebop ou Trigun.
Un tome paru, le deuxième sortira mi-avril.
Le manga suivant est déjà un poil plus amoral et légèrement, mais très légèrement, plus trash. Je vous présente: Waltz.
Il est publié par Kurokawa, et les auteurs: Kotaro Isaka & Megumi Osuga.
Le jeune protagoniste de notre histoire est tellement désabusé, qu’il en a même décidé d’oublier son nom, pour ce que cela sert selon lui, depuis l’école il est en marge, l’imminence et l’impartialité de la mort ne lui conférant aucun désir autre que l’immédiateté du moment et l’intensité des émotions.
Avec un caractère pareil, on se doute vite que son nombre d’amis avoisine le zéro, et ses relations professionnelles en tant que tueur à gage laissent également à désirer, son caractère impulsif le poussant à éliminer le commanditaire en même tant que la cible lorsque vous ouvrez les premières pages du manga.
Mais, car il faut un « mais », dans sa difficulté de survivre au quotidien, un personnage énigmatique (encore un!? c’est dingue le nombre de personnages énigmatiques que l’on trouve dans ce genre d’histoires) va venir lui faire « une offre qu’il ne pourra pas refuser ».
Il s’en suit un test d’aptitudes à la Nikita, avec le même genre de petites difficultés surprises de dernière minute. on y retrouve le cynisme d’un Hellsing, un bon petit manga pour public perverti.
Revenons à notre Punpun, voulez-vous.
Que vous dire, si ce n’est que je compte vous donner envie de le lire sans vous en dire de trop pour garder un maximum d’impact. Tiens, une deuxième couverture peut-être
Les infos de base:
L’auteur, Inio Asano.
Le titre, Bonne nuit Punpun.
L’éditeur qui fait le pari de croire en l’acceuil que le lectorat français peut lui faire, Kana (dans la collection Big).
Les idées idiotes qui peuvent parfois vous pousser à commencer à lire un livre plutôt qu’un autre, le titre. Je reconnais que Bonne nuit Punpun, ça claque bien quand même, entraînez-vous à voix haute un peu, chez vous, au bureau, entre amis ou en famille, des après-midis de folie en perspective.
Si vous avez vu le film d’animation Mindgame, et que vous l’avez aimé, je ne saurais que trop vous le conseiller, ce manga est un mélange savoureux de dessins différents, de changements de rythme très tranchés, des scènes de vie du quotidien agrémentées de la vision débordante d’imagination d’un enfant.
Punpun, ne parle pas, tout du moins il s’exprime, les personnages reprennent ses paroles, mais le lecteur n’est pas autorisé à les lire, encore moins les entendre. Lui et sa famille sont dessinés sous cette forme d’oiseau au trait très simplifié, en opposition avec les surenchères de détails de certains passages.
C’est le quotidien d’un enfant, ses questionnements, ses références, son microcosme et ses rêves.
Quoi de plus normal que de retrouver des clins d’oeil à Dragon Ball.
Ces fameux plans sur les lignes électriques que les japonais affectionnent.
Les copains, les filles, la famille, l’école… tout se succède autour de Punpun, tout ce qui marquera la mémoire de punpun pour la vie.
De plus, les deux premiers tomes sont parus en même tant, deux fois plus de Punpun.
Bonne lecture!