Bonjour amis lecteurs, il est parfois bon de se dire qu’une série se termine, même si l’on peut avoir un pincement au cœur de dire au revoir à des personnages auxquels on s’est attaché, mais fort heureusement on peut toujours relire leurs aventures et apprécier une nouvelle fois l’invitation au voyage. Certaines séries paraissent trop courtes ou trop longues, on a un goût de trop peu lorsque l’on a pu les dévorer rapidement ou bien certaines séries ont commencé il y a tellement de temps que l’on y croyait plus ou bien que l’on a oublié que le dernier tome pourrait paraître un jour, parfois c’est aussi à force de changement d’éditeurs.
La tuerie absolue, (est-ce que j’exagère ?), ce fut Blue Note de Mariolle & Bourgouin aux éditions Dargaud, un premier tome paru en septembre 2013 et le deuxième, et fin de l’histoire en ce début octobre 2014, deux albums, deux histoires individuelles mais qui se déroulent en même temps au même endroit, deux personnages qui vont se croiser ou avoir à faire aux même interlocuteurs, l’un est boxeur, l’autre bluesman, tous deux ont vu leurs pas les conduire vers New York à 30 jours de la fin de la prohibition, une période propice à de multiples changements et affaires louches.
Jack Doyle, issu des bas quartiers de la ville, il a su se hisser aux sommets dans le milieu de la boxe, adulé par la foule et surtout les gens simples qui voyait en lui un héros de leurs quartiers, il a pourtant fait une croix sur la gloire en réalisant combien ce milieu pouvait être pourri. Il vit dorénavant de combats clandestins, touchant un maigre cachet qui lui permet de vivre au jour le jour, c’est alors que resurgit de son passé Egan, celui qui se faisait du beurre sur son dos et ses combats, un homme fourbe mais malin qui sait comment piquer au vif ses interlocuteurs. Si Jack a gagné son dernier combat avant de tout quitter, il sait que le match était truqué, et voici que son vieil « ami » lui propose de le rejouer mais sans magouille cette fois.
Ray Jameson, lui, vient du sud des Etats-Unis, de ces provinces où les noirs sont considérés comme des moins que rien, il est guitariste et passe ses nuits dans les bouges insalubres où l’on joue toute la nuit, sa chance, s’il souhaite la saisir, c’est dans les grandes villes qu’il devra la tenter. Il débarque à New-York, la guitare à la main avec pour seule possession son costume miteux et le dernier conseil qu’un vieil homme lui a confier avant de partir: trouver le Dante’s Lodge, le plus beau club « à c’qu’on dit ». Alors que l’indifférence des citadins le laisse perdu au milieu de la cohue, c’est en suivant un chat errant que ses pas le mèneront devant le fameux club. Il est talentueux, ça oui, et il arrive à séduire, après une épreuve d’entrée, le patron qui accepte de lui donner sa chance.
Ray sait y faire pour mettre le public en transe et va rapidement susciter des jalousies, mais tout le talent d’interprétation n’est rien si l’on a pas la créativité et l’originalité qui permet d’atteindre les sommets de la gloire et la consécration. Seul le dépassement de lui même lui permettrait de pouvoir enregistrer un jour ses propres morceaux et ainsi partager sa musique avec le plus grand nombre et rentrer dans la légende.
Comme vous pouvez le constater avec cette mise en place, c’est une magnifique histoire que les auteurs ont écrit là, et que dire de la mise en image qui est à couper le souffle, y compris aux lecteurs les plus exigeants, rien à dire si ce n’est une apothéose que cette histoire en tomes qui vient de rentrer dans la catégorie des plus grands titres de l’histoire de la BD, et je n’exagère pas, croyez moi.
L’or et le sang t4- Khalil, de Bedouel, Merwan, Defrance et Nury, voici un récit qui se sera fait attendre mais la faute n’est pas à imputer aux auteurs, la série à débuté aux éditions 12Bis et prend fin chez Glénat qui aura repris une grande partie du catalogue.
C’est une belle histoire d’amitié qui commença dans les tranchées au cours de la première guerre mondiale autour d’un hérisson… d’un hérisson ? Oui mais alcoolique de surcroit ! Voilà comment s’attacher un petit animal en lui créant une dépendance éthylique, mais qui s’avère être le meilleur système de prévention contre les attaques au gaz moutarde des allemands lorsque l’on est coincé dans les tranchées. Léon Matilo est d’origine Corse, issu du milieu populaire, il a l’art de la débrouille et de la survie dans la peau, le lieutenant Calixte Frampéand, lui, vient d’une famille aisée, bien Française et propriétaire d’une entreprise à qui la guerre a bien profiter.
Les horreurs de la guerre ont souder cette amitié, et le retour à la vie civile réserve son lot de désillusions et ne permet pas toujours de se réintégrer dans un mode de vie, qui vous le découvrez, ne vous correspond pas. C’est alors que votre ancien compagnon d’arme resurgit avec des idées bien tentatrices, d’aventure et de risque qui vous redonne le goût de vivre. Léon rejoint Calixte et lui propose de marcher des les traces d’un ancien pirate qui écumait la Méditerranée et qui enchanta son imagination d’enfant, nous sommes à la sortie de la première guerre mondiale, il y a un tas d’armes en circulation et les Berbères du Rif sont en pleines insurrection, il y aurait un bon coup à jouer en leur fournissant les moyens de se débarrasser de l’occupant espagnol.
L’or et le sang, un récit d’aventure comme rarement on a l’habitude d’en lire ces dernières années, le talent incontesté de Nury (Il était une fois en France, La mort de Staline, Silas Corey, W.E.S.T. …) a mettre en place ses histoires dans des contextes historiques, associé aux talents graphiques de Merwan & Bedouel et leur ambiance si particulière. Un récit en 4 tomes qui rentre également dans les grands incontournables de la bibliothèque idéale.
Eh oui, celle là aussi se termine, le 11ème volume de Alter Ego est sorti, le premier cycle se composait de 6 tomes à prendre dans n’importe quel ordre puis un 7ème volume donnait une première conclusion, le second cycle reprenait le même procédé sur 3 tomes et Verdict conclue définitivement le récit.
Un phénomène mondial vu par 6 protagonistes, touchés chacun de différente manière à chaque fois et qui permettait une vue d’ensemble de l’affaire et ce quelque soit leur implication. Une histoire qui touchait d’une part un côté scientifique, de l’autre un polar politique et qui rendait pour le tout une hypothèse anticipative de l’évolution sociétale, la saison 2 étant une projection des répercutions des révélations de Ultimatum qui concluait la saison 1.
Darius, Camille, Jonas, Noah, Fouad, Park, Delia, Teehu & Gail, ils sont le fruit de la collaboration des auteurs suivants: Renders, Lapière, Zuga, Erbetta, Reynès, Bénéteau, Efa & Elias, une fine équipe qui a vu leur projet paraître aux éditions Dupuis, un concept original d’approche de l’œuvre, en effet lorsque vous tenez l’un des 6 premiers tomes entre les mains et que vous regardez la 4ème de couverture, on vous le présentait comme étant le premier de la série, même récidive avec les 3 tomes du deuxième cycle.
Alors que jusqu’à présent la science restait impuissante face au SIDA, voilà qu’une personne ayant des moyens financiers quais illimités a jouer les mécènes, du coup, les médecins ont pu développer de nouvelles recherches: s’ils ne peuvent soigner les malades actuels, ils ont tout de même trouver un vaccin qui fait que plus personne ne tomberait malade. Mais le plus important, en tout cas aux yeux des puissants de ce monde, ils ont découverts une nouvelle de taille: il existerait un lien qui unirait des personnes à travers le monde et l’état de santé des uns influencerait celui des autres. On propose aux personnes riches, aux chefs d’états, à toute personne ayant des moyens et quelque chose à protéger ou à perdre d’investir dans une organisation qui protégerait leurs intérêts et ce, aux détriments d’autres personnes à travers le monde.
Une série originale et sympathique avec un graphisme qui arrive à se distinguer des séries actuelles.
Très, très attendu, le second tomes des aventures des Voleurs de Carthage de Appollo & Tanquerelle, La nuit de Baal-Moloch aux éditions Dargaud est sorti également. Deux aventuriers, un Carthaginois et un Gaulois tentent de faire main basse sur les trésors de la ville, alors que Rome et ses armées, menées par Scipion, approchent pour réduire à néant sa plus redoutable ennemie. Hervé Tanquerelle nous étonne une nouvelle fois avec son dessin, les images sont intenses, on est captivé par les scènes de sacrifice, les mouvements de foule et la razzia que les soldats romains font sur la ville. On a un pincement au cœur a quitter nos deux compères et leurs compagnons d’infortune, sincèrement j’aurai bien voulu avoir l’opportunité d’attendre encore une année supplémentaire afin de me plonger une nouvelle fois dans ce récit donc pour ma peine je sais déjà que je les relirai, Appollo étant un scénariste que j’affectionne particulièrement (L’île bourbon 1730, Biotope, Commando colonial…).
Nous avons également sur le podium, La fin de l’histoire de Bourgeon, Le cycle de Cyann t6, Les aubes douces d’Aldalarann et cette fois c’est chez Delcourt.
Chez le même éditeur, une série qui prend fin dix ans après son lancement: Le régulateur t6, NYX, de Corbeyran & the Moreno family.
Et la semaine prochaine, vous êtes très nombreux à l’attendre: Magasin Général t9, le dernier tome!!!!!!!!!!!!!!!!
bonjour, juste une petite question en cette période de noël…. proposez vous des chèques cadeaux afin de faire profiter de nouveaux fans de bd de vos TALENTS
E.J