Plus c’est triturer des méninges, plus cela me plait c’est bien connu, alors quand j’en ai plusieurs à me mettre sous la dent je n’ai qu’une seule hâte, c’est de me plonger dedans et à ce moment là, rien ne peut m’en sortir. Aujourd’hui on part dans tous les sens, et si je suis au regret de vous annoncer que la fin de Locke & Key vient de sortir et que nous devons dire au revoir à Tyler et ses amis, nous avons de nouvelles rencontres à faire et bien entendu, ces personnes vous laisserons une trace indélébile.
Une bombe graphique et narrative !! Rien que ça, et ouais, voilà ce que je pense de ce nouveau titre dans cette nouvelle collection CK des éditions Cambourakis. Les Maîtres de Go9maAttacK. No.6 (un nom à coucher dehors) et Lee Ji-Woo.
Mon premier est un joueur qui écume les parties clandestines d’un drôle de jeu coréen qui consiste à être capable d’un coup de main sur un support, à renverser sur leur face opposée, des pièces disposées à plat dessus. Mon deuxième est un petit vieux qui depuis des années squatte le jeu de Tekken sur une borne d’arcade disposée à un coin de rue, et détient des records de score qui feraient pâlir les Geeks les plus acharnés. Mon troisième est un vendeur ambulant de beignets de poulpe qui voit un nouveau concurrent, aux manières somme toute douteuses, s’implanter en face de son emplacement. Mon quatrième est un homme qui passe son temps à la pêche à la ligne, pendant que se femme travaille, et qui semble t’il partagent tous deux une dextérité hors du commun.
Mon tout est une histoire de quartier atypique dont la vie va être bouleversée par l’assassinat de l’un d’entre-eux par une bande de gangsters. Qui diantre est derrière l’agression de leur ami ? Qu’elle était la motivation des agresseurs ? Vous le saurez en lisant le livre pardi.
Ce qu’il faut retenir de cet album ? son originalité, à défaut de pouvoir lire l’adaptation de Mind Game que je n’attends, que depuis 1 an 1/2, et qui propose la même fluidité dans les mouvements, où l’on voit la cheville se tordre sous l’effort de la prise d’impulsion, la matière se déformer sous l’impact… La narration également, l’auteur vous entraîne dans un sens pour vous prendre à contre-pied, en plein élan, et vous surprendre à la page suivante. Du dynamisme, de l’humour, de la violence… laissez-vous surprendre par ce nouveau Manhwa (de la bande dessinée coréenne).
Qui c’est-y qui revient avec une nouvelle curiosité ? ce sont nos amis des éditions Ici-Même, ceux qui nous ont déjà amené précédemment, Abaddon de koren Shadmi (que nous avions le plaisir d’accueillir lors de son passage en France), Heartless de Nina Bunjevac, Capacity de Theo Ellsworth et plus récemment Oceania Boulevard de Marco Galli.
La Machine Ecureuil de Hans Rickheit, vous aimez les univers du type de l’Imaginarium du docteur Parnassus, les objets insolites, les personnages improbables… ? Edmund et William Torpor, deux personnes incomprises ? Si les habitants du petit bourg où ils résident ne les ont jamais vraiment appréciés, cela a tout de même permis de renforcer leur solidarité, il n’y a qu’à voir comment Edmund prend soin de son frère, parfois même au grand dam de leur médecin.
Nous les découvrons à l’âge adulte, reclus chez eux, mais « heureux », pas au sens où vous pourriez l’entendre comme joie de vivre, heureux de pouvoir créer, de laisser libre court à leur imagination de machinerie musicale. Très vite nous retournons en arrière dans leur vie afin de découvrir dans quel cadre ils ont bien put grandir, avec leur mère qui regrette amèrement que son mari ne soit plus là pour l’aider à gérer ces deux trublions qui se font remarquer tant à l’école que dans leur petit village.
Bienvenue dans un album curieux, où les chausses trappes débordent et les images vous invitent à l’imagination.
Si vous êtes amateurs de récits du genre du Baron de Munchausen, des Voyages de Gulliver, Alice au pays des merveilles…avec La Fille Maudite du Capitaine Pirate de Jéremy A. Bastian aux éditions de la Cerise (sur le gâteau), vous allez avoir une nouvelle fois l’occasion de voyager dans des contrées éloignées et parfois surprenantes.
Apollonia Maygun est la fille du gouverneur de Port Elizabeth, en Jamaïque, nous sommes en 1728, et pour cette fille, la situation et les occupations de son père font qu’elle est très souvent livrée à elle même. Le seul moyen de rompre la monotonie est de s’amuser seule en s’inventant des histoires imaginaires en s’inspirant de ce qu’elle peut entendre et observer sur le port en contrebas de la maison où elle réside.
En ce jour, c’est une altercation entre garnements sur la plage qui attire son attention, deux garçons se font rosser par une fille dont ils se moquaient parce qu’elle vit seule sur la plage dans une cabane qu’elle s’est construite avec les éléments qu’elle a pu récupérer. C’est au fil de son épée (de bois) qu’elle met en déroute ces deux impertinents, et elle justifie son habileté à l’escrime du fait que son père est un fin bretteur et lui a enseigné à se défendre. Le père absent ne serait autre qu’un capitaine Pirate !
Elle n’a jamais rencontrer son père autrement qu’en rêve, donc lorsque un perroquet vient se poser dans sa cabane et lui propose de partir à la recherche de son pirate de père, c’est : « en avant pour l’aventure » !
On ne sais rien sur son père hormis qu’il se trouve sur les mers d’Omerta, le « hic », c’est que 4 capitaines pirates se trouvent dans cette zone, il va donc falloir aller les voir les uns après les autres afin de déterminer quel est le bon. Peut-être sera-t-il possible de savoir par la même occasion, pourquoi on l’appelle « La fille Maudite du Capitaine Pirate ». Dans ce genre d’univers, il n’est pas rare de ce trouver dans des situations saugrenues telles que, pouvoir respirer sous l’eau et réussir à parler , »poisson », rencontrer des chevaliers espadons ou encore se retrouver prisonnier d’une théière prison… Vous laisserez vous porter au voyage avec notre jeune héroïne ?
Voilà c’est fini, le sixième tome de Locke &Key, Alpha & Omega, clôt la fabuleuse histoire de Joe Hill & Gabriel Rodriguez publiée aux éditions Milady.
Celles et ceux qui ont suivi les aventures de la famille Locke ne doivent avoir qu’une seule hâte, celle de savoir quel est dénouement de leurs aventures, pour les autres, je ne coucherai que quelques mots pour éveiller votre curiosité, imaginez-vous dans une maison, où, dans les moindres recoins se cachent diverses clefs aux multiples possibilités telles que:
Pouvoir quitter son corps, ouvrir votre esprit, grandir ou rapetisser à volonté, manipuler… je ne peux vous révéler quoi. Non, cette histoire avait de telles possibilités que l’on pouvait s’attendre à une série énorme, et pourtant en limitant leur récit à seulement 6 volumes, les auteurs ont réussi à offrir aux lecteurs une aventure riche, qui ne souffre d’aucunes lacunes et un caractère attachant qui fait que l’on ne peut s’empêcher d’avoir un pincement au cœur en fermant ce dernier volume, alors on n’a qu’une seule envie, celle de reprendre depuis le début de l’histoire notre lecture pour le simple plaisir de se replonger dans les bizarreries du domaine de Lovecraft.
Avis aux amateurs de l’étrange, précipitez-vous!!