C’est la trève des éditeurs, voici donc l’opportunité de parler d’un peu autre chose que de bandes dessinées, histoire de vous donner des idées de lectures pour les vacances, un roman se glissant parfois plus facilement dans les bagages.
Connaissez-vous Les annales du Disque-Monde de Terry Pratchett ? Si ce n’est pas le cas, permettez-moi de vous dire que c’est une maison d’édition nantaise, L’Atalante qui les publie en France pour leur version grand format, pour la version plus discrète il faut aller les chercher aux éditions Pocket Fantasy.
Terry Pratchett est le génial inventeur de cet univers fantastique, un monde plat, reposant sur le dos de 4 éléphants jûchés eux-même sur le dos d’une tortue, Atuin, qui vogue au milieu des étoiles dans toute sa majestuosité. C’est une série qui comporte pas moins de 33 volumes plus quelques récits à parts où dans un contexte médiéval et magique nous prenons un malin plaisir à retrouver des personnages plus qu’attachants. La singularité des Annales du Disque-Monde, c’est que tout y est loufoque, l’univers comme les personnages et que l’on y retrouve un habile regard de notre société, c’est cela qui a su séduire même les lecteurs qui ne sont pas adeptes de Fantasy.
Il existe des adaptations des romans, qui ont commencé à sortir en DVD l’année dernière en france, notamment Le Père-Porcher, où l’on retrouve La Mort, qui va remplacer au pied levé l’équivalent de notre Père-Noël qui vient de disparaître, à savoir que La Mort est un être du genre masculin. Dans ces adaptations vous pourrez y trouver un casting à faire pâlir les plus gros block-busters hollywoodiens car sâchez-le, les acteurs et réalisateurs britaniques se battent pour participer à ces projets.
Si la majeur partie des histoires sont en un seul volume, la première histoire est en deux parties, La huitième couleur suivi de Le huitième sortilège, on y découvre l’anti-héros par excellence, Rincevent, mage ô combien incompétent qui va servir de guide à une nouvelle race apparue sur le Disque-monde: un Touriste (Deuxfleurs). Les héros emblèmatiques qui suscitent des vocations d’aventuriers sont également présents, le plus célèbre ‘entre-eux s’appelle Cohen le Barbare, et s’il a tout du vieillard édenté à l’air bancale et sans âge, il reste encore le guerrier le plus redoutable et le plus admiré. On y cotoie des sorcières, des trolls, loups-garous et autres vampires et, au coeur de la capitale d’Ankh-Morpok, un membre du Guet, la police locale, un être que l’on sait jamais de qu’elle race il peut-être issu, le caporal Chicard-chique. Il y en a tant d’autres que je ne saurais tous vous les émunérer et cela serait peut-être indigeste pour ceux qui ne les connaisses pas encore, juste, au sein du Guet, vous avez un nain d’1,80 m. du doux nom de Carotte et spécialiste entre-autre du Pain de Nain, l’une des plus terribles armes jamais créée. Le personnage qui a le plus grand nombre de fans reste néanmoins le Bibliothécaire de l’académie de mages qui suite à un léger incident s’est retrouvé transformé en Orang Outan et refuse mordicus de retrouver sa forme humaine, car la simiesque est bien plus pratique pour ranger les livres de la bibliothèque aux dimensions exttraordinaires étant donné qu’elle est inter-dimensionnelle. Il ne s’adresse à vous qu’à coup de Ooook et autres Ooook, à vous de comprendre mais généralement, seul Rincevent en est capable, il est toutefois très influençable moyennant bananes, bien évidément.
Il existe également une version en bande dessinée et des livres d’illustrations que les éditions L’Atalante ont publié, un seul titre, Au guet est disponible en format BD.
D’autres ouvrages illustrés par Josh Kirby ou Paul Kidby sont également disponibles, mais personnellement, avant de vous plonger dedans, laissez votre imaginaire travailler un peu de peur de vous laisser influencé par ces auteurs de génie, en savourant d’abord quelques romans, car l’écriture de Terry Pratchett est suffisament savoureuse et riche en détails pour vous aider à vous faire une idée à quoi ressemble tout ce joli petit monde.
Voilà ! C’est tout pour cette fois, je garde d’autres auteurs pour de prochains articles à venir. Un dernier titre toutefois, une collaboration de Terry Pratchett avec Neil Gaiman: De bons présages, une des histoires les plus barrées qu’il m’ai été donnée de lire dans ma vie où un ange et un démon chargés de veiller sur l’Antéchrist en attendant son avènement ont perdu sa trace, et il ne reste plus qu’une semaine avant la date fatidique, et leurs patrons respectifs sont fumasses.
Cet ouvrage est disponible aux éditions Folio SF.