« Allez vas’y te fait prier, raconte nous une histoire !! – Bon apparemment certains d’entre vous ont été sages, vous allez en avoir droit à deux. – OUAIS !!!!! » Ah que c’est beau de voir tant d’enthousiasme dans vos petits yeux de grands n’enfants. Aujourd’hui vous avez effectivement le droit à deux histoires, pas une, Deux, et qui se trouvent être aussi bien pour les jeunes et les moins jeunes d’entre vous.
Tout d’abord, Qu’ils y restent aux Editions de la gouttière, de Régis Lejonc, Riff Reb’s et Pascal Mériaux. Un bel album qui se veut d’un côté, un hommage aux contes traditionnels, un hommage plus personnel de Riff Reb’s pour Ivan Bilibine (1876-1942), un illustrateur russe qui l’a fortement marqué.
4 personnages pour 5 histoires: voici comment on pourrait aborder cet album, vous avez 4 premiers récits qui pourraient correspondre à 4 interprétations de la même moralité selon que vous vous trouviez soit en Europe avec en symbole le Loup. En Europe de l’est avec le Vampire. Sur le continent Africain avec un Sorcier. Et enfin sur le continent Sud-Américain avec un Ogre.
En effet quelque soit les cultures et leurs contes, on peut trouver assez souvent le même genre d’histoire, en l’occurrence dans ce cas précis, la créature fantastique qui règne dans une région au dépend des habitants qui ont plus tendance à leur servir de pâture.
Qu’ils soient Loup, Ogre, Vampire ou Sorcier (cannibale), la créature règne en maître sur sa région, et les autochtones leur servent de garde-manger, et cela même s’ils sont parfois leur serviteurs et les vénèrent tels des dieux. Il n’empêche que l’appétit est parfois tel, que même avec la meilleur volonté du monde on arrive pas à être suffisamment consciencieux et que l’on épuise son stock de provision sans s’en rendre compte, ce qui donne… un conte.
Au terme de chacune de ces histoires, la créature n’a d’autre choix que de partir vers de nouvelles contrées, poussée par la faim et la pénurie de denrées à se mettre sous la dent. Les pérégrinations de chacun va les amener à croiser leur chemin au coeur du monde.
Pour une fois, j’ai longuement développé ma narration, mais permettez moi de m’arrêter là et de vous laisser découvrir le dénouement de cette 5ème histoire.
Les auteurs nous offrent là un chouette récit que l’on peut raconter à un jeune public, laisser les plus grands le lire seul, et pour ceux qui ont déjà bien grandi mais qui ont toujours une âme d’enfant, voici une nouvelle occasion d’apprécier le travail de Riff Reb’s dit « Le Génialissime » (selon moi).
Rassurez vous, je ne vous ai pas tout raconté, il y a quelques surprises à découvrir pour chacune de ces histoires, et lorsque vous terminerez de lire la dernière, une belle morale vous attend sur ce que votre imaginaire d’enfant a pu développer et vous apporter pour le reste de votre vie.
Restons dans le macabre et le lugubre, mais pas trop quand même, je vous rappelle que je vous propose des titres accessibles pour les jeunes lecteurs: Le concile des arbres de Pierre Boisserie & Nicolas Bara aux éditions Dargaud.
C’est une histoire en un seul tome, on pourrait même le regretter tellement les personnages sont attachants par leur caractère, ainsi que par l’ambiance graphique, ronde et agréable, et en plus bourrée d’humour… HHAAA L’HUMOUR !!!!
Je ne vous cache pas que cela tient vraiment de Sleepy Hollow. Ah ça y’est, j’en ai déjà trop dit, mais n’allez pas me détester pour autant, je vous présente des idées de lectures pour vos enfants, et comme eux ils ne viendront pas lire mon article, à eux toute la surprise.
Imaginez: nous sommes dans une ambiance XIXe siècle, dans un hôpital situé en campagne, voire maison de repos, pour femmes & enfants. Mais attention, il est de classe royal l’hôpital, alors déconnez pas.
Comme chaque nuit depuis peu, aux abords de minuit, un phénomène étrange se produit: 7 des jeunes pensionnaires se lèvent (et se bousculent, ils ne se réveillent pas… ah non c’est une autre histoire ça) et se rendent sur le toit pour une étrange cérémonie. Disposés en cercle, chacun se tenant toujours à la même place, ils se mettent à psalmodier dans un étrange dialecte, un chant incompréhensible au commun des mortels. L’infirmière Wilma, le directeur Amilcar Tournepied ainsi que le Dr Mortemain sont témoins de la chose, et oscillent entre curiosité et incompréhension, en passant tout de même par la case angoisse. A savoir qu’au lendemain des événements, les enfants se réveillent sans le moindre souvenir de ce qui s’est passé.
Afin d’étudier et résoudre le mystère de ce qui semble être une possession multiple, le ministre Pomerol, du Ministère Public des Affaires Privées (qui est privée de public, puisque c’est privé, en effet essayez de rentrer dans un ministère, cela vous fera peut-être de la publicité mais vous serez privé de liberté le temps de passer devant le tribunal public… mais je digresse). Bref, Pomerol, ancien camarade du directeur Tournepied, va faire appel à ses deux meilleurs agents, Casimir Dupré & Artémis d’Harcourt pour élucider l’affaire.
On ne peut pas vraiment dire qu’entre les deux agents, ce soit l’entente cordiale et la collaboration s’annonce plutôt houleuse. Dès leur arrivée, ils doivent faire face à une hostilité et à un empressement de les voir déguerpir qui ne peut qu’aiguiser d’autant plus la curiosité des agents chevronnés.
L’histoire des enfants ne s’arrête pas là, puisque, avant d’atterrir dans cet hôpital, 6 d’entre eux ont été découverts dans une clairière par la maréchaussée. Ajoutez à cela qu’une enquête fut au préalable déjà ouverte auprès de l’établissement hospitalier pour la disparition successive de plusieurs de ses employés.
Tant de mystères accumulés au même endroit, au même moment ne laisse rien présager de bon pour les deux agents. Comment diable vont-ils bien pouvoir progresser dans leur enquête, si en plus ils ne peuvent pas se sentir. Jeux de mots, railleries, humour vont être au rendez-vous. Une enquête haletante et trépidante pour les amateurs de sensations fortes, mais pas trop quand même.
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