La Science-Fiction et la fantasy sont mes deux grandes passions depuis longtemps. Ces deux grand genres ont été boudés ces derniers temps. Où sont passés les années Série B de Delcourt avec des séries chocs comme Travis, Carmen Mc Callum, Golden city dans d’autres collection Sillage, Aquablue. Les purs et durs me diront : « petit tu oublies le vrai âge d’or avec L’incal, Les métabarons, Moebius, Druillet, Bilal… Certaines séries phares sont toujours d’actualité comme Universal War avec un nouveau cycle, L’incal avec final incal 3 ou Le cycle de Cyan qui va bientôt avoir le droit à un nouvel album en septembre. Mais où sont les vraies nouveautés… la relève ?
On peut toujours dire que c’était mieux avant, sinon on reste ouvert et on attend en faisant attention de ne pas rater la pépite. Orbital, Le complexe du chimpanzé, Métronome…
Et nous voici en 2014 avec ce qu’il ne faut pas manquer en SF :
1- Warship Jolly Roger : De la SF bien « Bad Ass » comme on les aime. Le grand retour du Space Opéra qui en met plein la vue. Coté scénario Sylvain Runberg nous mitonne une histoire aux petits oignons. Jon Tiberius (oui Tiberius comme James Tiberius Kurk, de Star Trek) Munro, ancien militaire devenu criminel de guerre, va s’échapper avec une équipe improvisée, de tueurs et de malfaiteurs qui peuplent la prison dans laquelle il a été enfermé. Le voilà à la tête d’une équipe de personnes toutes plus inquiétantes les une que les autres. Notre héros aura bien du fils à retordre pour faire face à l’armée galactique et faire ouvrir au gens leurs yeux sur les hommes qui les dirigent. Un joyeux cocktail d’explosions digne des grosses productions hollywoodiennes. Laissez vous embarquer à bord du Warship Jolly Roger et ouvrez grands les yeux car Miki Montllo va vous en mettre plein la vue.
2- Mermaid Project : Déjà le 3eme tome de cette série signée Léo (le papa de Aldebaran Betelgeuse, Antares…) au scénario et Fred Simon au dessin. Nous sommes dans de la science-fiction d’anticipation. Le monde à changé et les pays émergeants (Afrique), ont pris la place des grandes puissances d’aujourd’hui. Ainsi le racisme ordinaire à changé créant bon nombre de situations étranges et dérangeantes. C’est dans ce futur, qui nous fait réfléchir, que l’on retrouve l’inspecteur Romane Pennac. Elle enchaine les enquête sans intérêts jusqu’au jour où un couple vient frapper à la porte de son bureau, pour parler du décès de leur fille et d’un étrange courrier qu’ils ont reçu leur disant d’aller voir l’inspecteur Romane Pennac et d’ouvrir le cercueil de leur fille car elle n’y serait pas. Voilà comment tout commence. Chaque tome vient étoffer l’histoire et créer de l’intérêt supplémentaire pour la série. Bref un régal.
3- Les univers de Stéfan Wul : La collection dirigée par Olivier Vatine voit deux nouveaux titres venir compléter ces adaptations. Le temple de passé et Rayons pour Sidar. Toujours aussi incroyables, les romans de Wul arrivent toujours à nous parler et nous faire réfléchir.
Avec Rayon pour Sidar, Wul voulait nous faire réfléchir sur les relations avec les colonies, le tout projeté avec des planètes et des races extraterrestres, l’intelligence artificielle et la vie sont également les points forts de ce récit. Emmanuel Civiello apporte, lui, une empreinte visuelle à ce monde et ces créatures.
Le temple du passé est, je dois bien l’avouer, mon petit chouchou après Niourk. On y suit une équipe perdue dans l’espace suite à une mauvaise rencontre sur la route. Dès le début les personnage se réveillent d’un sommeil cryogénique, comme dans Alien et nous voilà dans le bain. Etienne Leroux nous livre un dessin très efficace et Hubert au scénario nous dévoile petit à petit sous forme de flash back le monde et la société d’où viennent les personnages. Voilà qui promet également de grande réflexion. Les univers de Stéphane Wul sont à lire et à méditer.
Sinon il vous reste toujours des séries qui continuent leur chemin comme Alter Ego avec le 3eme tome du second cycle, série toujours aussi prenante. Ou alors Sillage premières armes. Après Les chroniques de Sillage et Navïs, voici le nouveau spin-off de Sillage. Buchet prête son personnage et son crayon à Pierre-Mony Chan. Ce nouveau spin-off est l’occasion de retrouver la fraicheur du personnage de Navïs. Il s’agit de, comme son nom l’indique la première mission de Navïs pour Sillage. Je trouve que depuis plusieurs tomes la série Sillage est perdue dans des histoires complexes et torturées dont on arrive pas à sortir, aussi pas d’histoire sur le long terme juste l’envie de faire vivre une bonne aventure sympa à Navïs comme dans les tome 3 et 4. Donc défi relevé pour Sillage première mission et j’espère que la série mère retrouvera cette fraicheur bientôt.
Voilà pour mon tour des série SF cru du 1er semestre 2014
Dark Vador, Moriarty, Dracula, Gollum, Mr Smith, Lex Luthor et JOKER tant de méchants qui ont marqué nos mémoires des fois bien plus que les héros eux même. Etes vous sûrs que Batman est plus connu ou plus aimé que le Joker ??? Pour faire une bonne histoire il faut un bon méchant, voilà la règle d’or.
Si les aventures de Batman sont devenues si emblématiques c’est grâce au Joker, personnage que l’on aime détester. Il nous fascine, nous obsède, il a la folie contagieuse et c’est pourquoi on éprouve quelque chose de savoureux pour ce personnage…
En 2012, pour démarrer, les éditions Urban axent leur catalogue sur le Chevalier Noir joyau de leur catalogue, en 2013 l’actualité cinéma oblige, c’est Superman qui a le droit à une myriade de titres avec un succès plus mitigés (Je doit être le seul a aimé les boy-scout). En 2014 c’est le joker qui a le droit de figurer sur un grand nombre de couvertures des titres Urban Comics. Avec du moderne: « Batman -3- Le deuil de la famille »; du culte: « Killing Joke/Joker Anthologie »; et de l’étrange: « Empereur Joker ».
Batman -3- Le deuil de la famille : Il fait partie de l’univers renaissance. Le Joker revient après une longue période d’absence. On pensait au début du relaunch dans le premier épisode de Détective comics, (dispo en VF dans le fascicule Batman Saga 1) que le Joker avait disparu suite au vol de son visage par le taxidermiste, méchant de seconde zone qui devient célèbre grâce à cet acte. Triste fin pour un personnage anthologique. Mais il revient de plus belle: première étape pour lui, récupérer son visage; deuxième étape, retrouver son adversaire de toujours en face à face et pour cela il va devoir détruire tous les « parasites » qui gravitent autour de Batman, à savoir la Bat-Family (Alfred, Nightwing, Red Hood, Red Robin, Robin, Batgirl…). Les avis divergent sur cette histoire pour ma part je suis fan. Retrouver tout ce petit monde autour du Joker je n’avais pas vu ça depuis Batman Silence de Jim Lee. Et puis Le duo Scott Snyder et Greg Capullo font toujours des merveilles sur le titre. Et en Bonus les back-up dessinés par Jock. Il vous faut quoi de plus ????
PS : Ne pas oubliez de lire Nightwing en parallèle pour compléter les pièces du puzzle Nightwing -3- toujours aussi cool.
Coté indispensable vous avez le choix entre :
Joker Antholgie : Si vous êtes coutumier de Urban, il s’agit de leur format qui regroupe de mini récits cultes en retraçant 75ans d’histoire en 1 volume. Bref un efficace remède pour ceux qui ne connaissent pas ce grand malade qu’est le Joker. UN chapitre part soir et vous verrez, tout ira mieux.
Killing Joke : Œuvre indispensable de l’univers de Batman. Trônant bien haut au côté des récits cultes: Year one, Long Halloween, Dark Knight et Silence… Duo 5 étoiles Alan Moore (Oui Mr Watchmen, V pour Vendetta…) et Brian Bolland (trop rare dessinateur). Ce récit est culte en deux points, pour ces conséquences et pour sa qualité d’écriture. Evidemment quand vous donnez carte blanche à un scénariste torturé, pour s’occuper des origines du plus déjanté des super-vilains, cela donne une explosion de saveur. Et ce récit amène un autre fait marquant qui bouleversera la continuité, pour un des personnages du Bat-univers. Seul bémol 60 pages, c’est trop court. Un must à avoir dans toute comics-othèque.
Et puis le dernier: Empereur Joker si comme moi vous ne ratez jamais une aventure de l’homme d’acier ou du Joker, alors vous le prendrez, sinon passez votre chemin. Trop étrange, trop space. Bref pas facile seul les dessins de Ed Mc Guiness sauve cet album.
Et je ne pouvais décemment pas vous parler du joker sans faire une allusion au Joker de Brian Azzarello et Lee Bermejo au dessin, histoire centrée sur le Joker. Un Joker très inspiré de l’interprétation de Heath Ledger. c’est aussi l’un des premier gros job confié à Lee Bermejo petit prodige du crayon, il offrira d’ailleurs une place de choix au joker dans son Batman Noël. Et un petit dernier pour la route « Un deuil dans la famille », autre grand classique qui bouleversera la vie du chevalier noir. Un Joker qui s’amuse avec Robin (Robin 2, Jason todd), enfin il s’amuse à la façon du Joker. Encore une fois Urban fait un super boulot éditorial sur cet album en nous offrant plus qu’une simple histoire allant nous présenter les conséquences de cette histoire et une éventuelle lueur d’espoir… N’ayez pas peur du dessin qui semble dater il s’agit des plus grands de l’époque Jim Aparo, George Perez et Jim Starlin entre autres.
Amis psychopathes bonjour, cette rubrique s’adresse aujourd’hui spécialement à vous, pour les âmes sensibles, je vous suggère de revenir un autre jour. Cette fois, ce sont cinq, oui je dis bien cinq albums que je vais vous présenter, et ces petits bijoux s’adressent à un lectorat averti voire perverti, c’est pour les lecteurs exigeants et qui aiment les histoires dérangeantes. Nous allons plonger dans la noirceur la plus extrême de l’âme humaine, jouer avec la science quantique, défier Dieu & le Diable, sombrer dans la folie, le tout illustré par quelques maîtres du genre: Welcome to the jungle baby !!
Parmi les séries que nous avons toujours défendues, il y a 100 Bulletsde Brian Azzarello & Eduardo Risso, une perle du label Vertigo. Pourtant certains d’entre vous qui s’y sont laissés tenter ont parfois eu du mal a passer le cap des premiers tomes, étant donné la forme originale du début du récit. En effet les premiers volumes présentent différents récits qui semblent un peu dissolus, mais il faut savoir faire preuve de patience dans la vie, les préliminaires ne sont pas fait pour les chiens Nom de Dieu, un bon vin, on le laisse décanter un peu avant de pouvoir le savourer, et bien 100 Bulletsc’est pareil, et croyez moi c’et du bon.
Dans les personnages les plus emblématiques de la série, il y a Lono. Lono, comment vous décrire Lono ?! Lono c’est le cauchemar qui empêche de dormir le Diable depuis sa venue au monde, c’est le pire fils de p**e (je vous avais prévenu les âmes sensibles ou prudes, cet article n’est pas pour vous) que la terre ait pu receler. Il est increvable, vicelard, a un sens aigüe de l’âme humaine, ce qui fait de lui le pire chasseur d’homme que l’on ne souhaite surtout pas avoir à ses basques. Lono est de retour, on a retrouvé sa trace du côté de Durango au Mexique, il réside maintenant à l’orphelinat de la ville et au début de l’histoire, il est chargé d’accueillir sœur June à la gare routière. C’est ainsi que débute Brother Lono, un one-shot publié par Urban Comics.
C’est fou ce qu’il y a comme monde ce matin en ville, du côté du marché, cela peut se comprendre, mais du côté de la gare, ce ne sont pas les comités d’accueil qui manquent. Craneo et ses hommes sont là également, et leur informateur qui les accompagne va bien gentiment les aider à mettre la main sur l’agent de la DEA qui débarque en ville, je vous ai déjà dit qu’il y avait du monde en ville ce matin ?
Craneo, c’est l’homme de main de Cortez qui lui même travaille pour Las Torres Gemelas, les tours jumelles, deux frères qui dirige le cartel local qui règnent par la terreur et font frissonner la police à chaque cadavre déposé aux quatre coins de la ville. Vous l’aurez bien compris, la rédemption de Frère Lono risque de prendre un coup dans l’aile si les chemins de tout ce joli petit monde se télescope. Il n’y a pas que l’histoire de chacun qui se mélange, Brian Azzarello & Eduardo Risso prouvent une nouvelle fois qu’ils sont les maîtres incontestés du polar, on glisse très subtilement d’une action à l’autre, les dialogues se mêlent avec justesse et se répondent, il n’a pas que les flinguent qui touchent au but. Et Lono est plus charismatique que jamais, à n’en pas douter, cet album pourrait très bien être une bonne opportunité pour vous de découvrir l’univers de 100 Bullets, mais je vous en conjure de ne pas vous couper l’herbe sous le pied en commençant par un récit, indépendant certes, mais qui se déroule après le récit principal.
J.M. Straczynski, l’auteur entre autre de Rising Star & Midnight Nation… est deux fois à l’honneur dans cet article, il arrive en librairie avec Ten Granden collaboration avec Ben Templesmith (30 jours de nuit, Wormwood, Choker, Fell) et C.P. Smith aux éditions Delcourt et avec Dr. Manhattan, le dernier tome de la série Before Watchmenavec Adam Hughes au dessin chez Urban Comics.
J.M. Straczynski est un orfèvre qui sait peaufiner ses scénarios comme peu d’auteurs savent le faire avec une richesse et une profondeur de sujets de réflexions. Ben Templesmith est un dessinateur au style particulier qui sait créer des ambiances noires et troublantes propre aux romans d’Horreur. Alors pour Ten Grand t1, D’amour et de mort, le duo va vous plonger dans du récit fantastique avec un personnage, Joe Fitzgerald hors du commun. A la base, Joe est un homme de main de la mafia, un tueur chargé d’éliminer la concurrence et plus précisément d’éradiquer les portes flingues adverses, tueur de tueurs ! Mais voilà, lorsque l’on est le meilleur dans sa partie, il est plutôt mal vu d’annoncer que l’on prend sa retraite, surtout pour une affaire aussi futile qu’une histoire d’amour. Il se voit donc chargé d’une ultime mission par son boss qui n’est autre qu’un piège, une affaire peu commune qui fout les jetons à son patron et la seule façon de sauver son âme, c’est de trouver un remplaçant et c’est Joe qui va trinquer.
Lui et sa petite amie vont donc faire les frais de ce curieux arrangement et meurent dès le début de l’histoire, encore agonisant, Joe voit un ange se pencher sur lui et se voit proposer un curieux arrangement: sa femme se voit accorder sa place au Paradis, mais pour lui, ses actes sont impardonnables, excepté une opportunité, il peut si il le souhaite revenir à la vie et offrir ses services aux âmes en peine. Il n’y gagne pas une absolution facilement garantie, il ne sait pas encore pour combien de temps cet engagement le lie et combien de services il va devoir rendre avant de se voir garantir la grâce divine. Il ne récupère pas non plus un pouvoir exceptionnel, il souffrira comme n’importe lequel des mortels et il mourra, pour revenir encore et encore… Quel intérêt ? A chaque fois qu’il perdra la vie, il se verra accordé une entrevue de 5 minutes avec son amour perdu. Si cela vous laisse perplexe, Joe, lui, a accepté le deal. Sa prochaine mission, il va même accepter de la faire gratis, car c’est son propre passé qui ressurgit, et sa cible, il est sûr et certain que la première fois qu’il a butté ce mec, il était bel et bien mort ce salaud.
Une histoire qui surfe allègrement sur Le mythe d’Orphée, L’enfer de Danteou encore The Crow, ce qui justifie l’arrivée d’un troisième compère dans la réalisation de ce récit, C.P. Smith va prendre les commandes au graphisme lorsque Joe Fitzgerald va basculer au Purgatoire…
Après Ozymandias, voici le second récit qui vaut vraiment le détour dans la collection Before Watchmen, et c’est tant mieux car l’histoire originale tournait principalement autour de ces deux personnages.
Je vous le disait un peu plus haut J.M. Straczynski est un orfèvre, et cela tombe bien, son personnage Jon Osterman est à la base un horloger qui se tournera plus tard vers la physique quantique et la recherche nucléaire. C’est suite à un accident qu’il deviendra Dr. Manhattan, un nouveau genre « Humain », capable de plier la matière à sa volonté. L’espace et le temps n’ont plus de secret pour lui, et si Passé, Présent et futur ne font plus qu’un, il refuse d’interagir sur les évènements afin de laisser le libre arbitre à la race humaine.
S’inspirant de l’expérience du chat de Schrödinger, les auteurs proposent une base scénaristique intéressante, et si Jon remontait dans le temps avant sa « création », qu’elles en seraient les conséquences ?
L’observateur interagit-il avec ce qu’il observe ? La construction de l’histoire va mettre en parallèle les différentes hypothèses possibles, comment se seraient déroulés les évènements si l’accident n’avait pas eu lieu ? Quelles auraient été les conséquences si Jon avait fait des choix différents ? Cela peut paraître aberrant que les auteurs aient pris la décision d’aller à l’encontre du choix d’Alan Moore qui dictait une ligne de conduite au Dr. Manhattan à laquelle il n’a jamais déroger. Mais très honnêtement, l’intelligence du scénario et de l’écriture en fait un récit captivant, et oserais-je le dire… allez, j’ose: Parfait !
Comme illustré ci-contre , avant d’ouvrir son cadeau l’enfant a des possibilités multiples de surprises qui se cachent à l’intérieur, ce qui laisse libre cours à son imagination tant qu’il arrive à se retenir, d’où la référence au chat de Schrödinger.
Dans le cas de Jon, les auteurs vont s’amuser à mettre en opposition les réalités alternatives, parfois il n’y a qu’une légère subtilité entre les deux options retenues, autrement les conséquences prennent bien plus d’ampleur, et c’est alors que l’on se délecte à décortiquer les images et le texte de la page. La confrontation entre Jon et Ozymandias est savoureuse, les deux maîtres s’affrontent avec toute leur subtilité, le plus grand génie de tous les temps face à l’omnipotence & l’omniscience incarnées.
Et pour finir dans la ville où sévit la folie et la noirceur, j’ai nommé Gotham. Deux titres sortent du lot cette fois avec Batman le chevalier noir t3, Folie Furieusede Gregg Hurwitz, Ethan Van Sciver & Szymon Kudranski, ainsi que Batwoman t3, L’élite de ce monde, de W. Haden Blackman, Trevor Mc. Carthy & J.H. Williams III, ces deux albums sont sortis chez Urban Comics.
Szymon Kudranski est l’actuel dessinateur de Spawn la saga infernaleet illustre cet épisode de Batman, son style s’ajuste à merveille pour les histoires urbaines qui se déroulent principalement la nuit et qui font la part belle aux ruelles sombres où les ombres sont légions.
Cette fois, Batman enquête sur des disparitions qui prennent des tournures disproportionnées, à chaque nouveau cas, les victimes sont de plus en plus nombreuses, et c’est sur les traces du Chapelier Fou que l’entrainent ses investigations. Nous allons découvrir ses desseins qui prennent leurs origines au cœur de son enfance, sa passion immodérée pour l’univers d’Alice au pays des Merveilles le pousse à vouloir recréer l’univers dans lequel se déroule cette histoire et il s’est décidé à trouver le casting parfais pour l’occasion. Sa folie et son soucis de perfection va l’entrainer dans ses derniers retranchements et va bousculer la vie privée de Bruce Wayne.
En guise de cerise sur le gâteau, vous allez même avoir le droit à un mini récit qui clôturera l’album, où vous pourrez retrouver en Guest Star, Le Chapelier Fou, L’épouvantail ainsi que Le Pingouin, invités à une rencontre qui terrorisera les maîtres de l’épouvante de Gotham.
Pour Batwoman, le programme risque d’être tout aussi salé. Dans la suite directe des évènements des épisodes précédents, notre héroïne en quête sur la disparition d’enfants que Médusa a kidnappé, et pour affronter cette « vilaine » issue de la mythologie de la Grêce Antique, elle va demander de l’aide à Wonder Woman, qui n’est autre qu’une des nombreuses filles de Zeus.
Ce monstre fantasmagorique au regard foudroyant s’est entourée de plusieurs personnages issus d’autres récits folkloriques d’horreur populaires, la réalité bascule et c’est un combat titanesque qui va se tenir dans les rues de la ville.
Nous retrouvons au dessin J.H. Williams III, là encore nous avons la chance de contempler, et c’est bien le mot, le travail d’un génie (ou d’un fou ?!).
Si vous ne connaissez pas son travail, sachez qu’il a collaboré avec Alan Moore à la réalisation de Prométhéa, et que c’est lui également qui travaille actuellement sur la reprise de Sandmanavec Neil Gaiman, et vous ne pouvez pas savoir comme j’ai vraiment hâte que cela soit traduit et publié en France.
Cet artiste a l’art de déstructurer l’image, de jouer avec les codes de narrations du comics et de se les approprier, prendre les onomatopées et faire des cases, dynamiser les scènes de combats en les animant, de sorte qu’elles brisent les lignes et les cadres.
Voilà les clefs que je vous propose pour ouvrir les portes d’esprits malades, des abymes où je vous invite à plonger, alors vous laisserez vous tenter ?
Vous connaissez tous cette réplique culte d’Alice au pays des merveilles, mais aujourd’hui ce n’est pas de cette œuvre dont je vais vous parler, pourtant, il a tout de même un lien avec ce dont je vais traiter, c’est un peu tiré par les cheveux (si la tête est coupée, attention vous risquez les surprises): Coupes à cœur, pour le jeu de mots; Literary Life, pour le côté littéraire; et Empreintes et Pilleurs de tombes, qui se déroulent en Chine, un pays bien connu pour une coutume ancestrale de séparation du corps et de l’esprit (si celui-ci réside effectivement dans la partie supérieure de votre corps).
Qu’est-ce qui nous a donné l’envie d’être libraire ? Plein de raisons, mais l’une des plus satisfaisantes est certainement celle de pouvoir partager avec vous les lectures qui nus ont plu. Les lecteurs de Spirou Magaziiiiiine connaissent Animal Lecteur, et ils ont toujours une pensée émue pour leurs libraires préférés lorsqu’ils ont l’occasion de se plier en quatre devant ces gags qui bien évidemment s’inspire d’un aspect bien réel de notre métier. Posy Simmonds, l’auteure de Gemma Bovary& Tamara Dreweest de retour en librairie avec Literary Life, scènes de vie littéraire, aux éditions Denoël Graphic.
Cette amoureuse des livres est aussi habile à l’écriture qu’au dessin pour susciter l’intérêt de ses lecteurs. Alors qu’ Animal Lecteur se cantonne au monde de la Bande Dessinée et surtout du libraire spécialisé, Posy Simmonds a créé pour le supplément littéraire du The Gardian Review pendant 4 années des récits courts et illustrations qui traitent de tous les aspects et acteurs du milieu littéraire: auteurs/éditeurs/libraires/lecteurs/salons/internet…
Dans un style assez proche des dessins de Sempé, voici l’occasion de se détendre et d’en apprendre un peu plus sur un monde que certains semblent parfois trouver inaccessible ou élitiste, voici l’occasion de dépasser ces préjugés et d’en apprendre un peu plus, à savoir que l’auteure étant anglaise, vous avez également l’occasion de découvrir certaines spécificités propre au monde littéraire d’Outre-Manche. Comme vous pouvez le voir sur la Quatrième de couverture (le dos du bouquin pour les non-initiés) voici un livre que vous pourrez savourer cet été sur la plage, c’est vraiment de la détente. A savoir que Tamara Drewefut adapté à l’écran et que Gemma Bovarydevrait suivre le même chemin à la rentrée, une autre possibilité de découvrir l’univers de cette auteure.
Etant donné que je vous ai déjà présenté tous les titres paru aux éditions Ici-Même, vous aurez bien compris que j’apprécie leur travail éditorial, et voici l’occasion de revenir sur l’un des auteurs qui m’a le plus séduit dans ce catalogue, j’ai nommé Koren Shadmi, l’auteur d’Abaddon.
Souvenez vous de cette histoire atypique où l’on retrouvait un homme postulant pour être colocataire d’un appartement dont il ne pouvait sortir, tout du moins l’affaire ne semblait pas aisée. Avec Coupes à cœur, nous voici avec un recueil de cinq nouvelles, cinq histoires d’amour qui vont dérapées d’une manière ou d’une autre. Bionique, une relation d’adolescents dans une société qui réussit à proposer aux victimes d’accidents une greffe d’organes, leur évitant ainsi une infirmité physique mais qui reste toutefois visible, la plus belle fille du lycée n’y changera rien. Charlie Cha-Cha, un chanteur accompagné de sa charmante assistante qui anime les bals populaires, il aimerait bien développer son répertoire ainsi que son auditoire, seulement son esprit taciturne a tendance à prendre le dessus et l’empêche semble t’il de s’épanouir pleinement. Porte-bonheur, une nouvelle histoire de colocation, une jeune fille charmante et un peu réservée, qui ouvre son microcosme jusque là partagé seulement avec son chat, à un bellâtre tout en muscle et en charme, on est souvent confronté à des problèmes de confiance en soi. La croisade du guerrier, cela commence comme bien souvent dans les histoires d’Héroic Fantasy par le combat d’un prince, grand, beau & fort qui terrasse le bras armé du mal, libérant la princesse et l’emmenant dans ses bras musclés… mais là c’est le drame, on ne le croirait pas comme ça, mais même le plus puissant des guerriers peut se faire un tour de reins et devenir aussi vulnérable qu’une fillette, heureusement pour lui qu’il est bien entouré et que son mage à une solution à lui proposer pour qu’il puisse se mettre à l’abri le temps que cela passe. Eau bénite, peut-être Est-ce que j’exagère en le comparant au film des frères Coen,A Serious Man, mais disons que nous nous retrouvons dans le même genre d’idée, un juif qui va commencer à sérieusement douter de sa foi et de sa force moral, qui va se tourner vers son rabbin et les petites culottes de sa locataire.
Je vous chronique quasi systématiquement chacun de ses ouvrages, mais il faut reconnaître ses qualités narratives, Li Kun Wu, l’auteur de: Une vie chinoise, Les pieds bandés, La voie ferrée au-dessus des nuages; il est de retour, toujours dans la collection Made In des éditions Kana avec Empreintes.
Comme à son habitude Li Kun Wu parcourt la chine afin d’agrémenter le journal pour lequel il travaille de ses reportages illustrés. Il s’avère que son fils est parti étudier en Angleterre et que ses camarades de classes ne cesse de le harceler de questions sur sa culture, que cela soit à propos des arts martiaux, comme pour l’opéra de Pékin, la cuisine ou encore la politique. L’auteur tente une première fois de répondre à son fils de la manière la plus sincère, mais celui-ci lui fait rapidement remarquer que l’enthousiasme dont il fait preuve tient trop de la propagande pour pouvoir être accepté et compris de ses camarades.
Li Kun Wu va donc tenter une approche plus subtile et plus ouverte d’esprit pour écrire ces différents chapitres et s’intéresser non seulement à la culture populaire mais tel qu’il le défini lui-même: « Tout art est issu du peuple. Toute culture est basée sur le folklore. Ma recherche commence donc par l’observation de la population ». Nous passons donc de fêtes folkloriques aux cabinets d’apothicaires, en passant par les amphithéâtres ou encore les docks. Voici donc un ouvrage que je vous conseille vivement pour en apprendre un peu plus sur la Chine et les Chinois.
Et pour finir cet article, un album publié aux éditions Fei: Pilleurs de tombesde Yao Fei-La.
Si cet album vous parait coloré, teinté de fraicheur et léger, ce sera bien évidemment après l’avoir ouvert, effectivement avec un titre pareil et une couverture grise, cela parait peu engageant, passé outre cette première impression, on découvre nos deux protagonistes principaux avec leur air d’ahuris. Ces deux jeunes gens ne sont pas idiots pour autant, ce sont deux adolescents qui vivent ou plutôt subissent la révolution culturelle chinoise (1966-1976) de Mao, de plein fouet, et comme tant d’autres étudiants de la ville, ils sont « invités » à la campagne afin d’y être « rééduqués ».
Ils vont donc apprécier la vie et le labeur de ceux qui vivent à la campagne et initier aux travaux des champs. Il n’empêche qu’ils vont tout de même apprécier le décor, ses paysages magnifiques et ses superstitions ancestrales qui tournent autour de La montagne du cœur de bœuf, ce serait le lieu où les Neufs Dragons s’abreuveraient. Ce lieu recèlerait un tombeau que convoiteraient beaucoup de géomanciens ou de pratiqueurs d’Outre-Tombe: des pilleurs de tombe. Ils vont donc braver les tabous, déjouer les dangers et les phénomènes paranormaux qui se dresseront sur leur chemin.
Une nouvelle opportunité de découvrir pour vous la bande dessinée chinoise et de découvrir un autre pan de leur culture. Les éditions Fei nous ont déjà fait la joie de nous présenter des séries comme La balade de Yaya, Le juge Bao, et plus récemment le recueil des aventures de San Mao, des Strips consacrés à ce petit vagabond qui traversa pendant plusieurs dizaines d’années l’histoire de la Chine.
Nous avons souvent des coups de cœur, mais il y a aussi les coups de foudre. Ces albums se font rares alors il faut en profiter et en déguster chaque miettes. Ce sont des albums rempli d’émotion et d’une grande sensibilité graphique. Mélangeant souvent douceur et violence, monde réel et imaginaire… Bref ce sont des pépites dont on se délecte et qui nous rappelle pourquoi on aime tant la BD, pourquoi on fait ce métier pour partager avec vous nos lectures et ces chefs d’œuvres des fois méconnus.
Rappelez-vous il y a d’abord eu Le montreur d’histoires (des mêmes auteurs, Zidrou et Raphaël Beuchot), qui nous plongeait dans l’Afrique de « Il était une fois », un raconteur d’histoires dans un pays opprimé par un terrible dictateur… Vous avez été nombreux à suivre notre conseil et à revenir l’acheter pour l’offrir tellement cet album vous avait touché. Il y eu aussi Portugal de Cyril Pedrosa ou Paco les mains rouges de Eric Sagot. Et ce début 2014 il y eu aussi Blast 4, et Les vieux fourneaux.
Et puis, il y a ce retour très attendu du duo fantastique Zidrou/Raphaël Beuchot. Encore une fois ils nous emmènent en Afrique mais dans une ambiance bien différente. On y découvre Edgar Ysarÿe, un grand musicien Belge qui part en Afrique rendre visite à son neuveu parti vivre avec sa femme dans l’une des colonies Belges. Notre héros est un homme très érudit et lors de son voyage il va faire la rencontre de « Tourne Disque », un homme qui depuis sa plus tendre enfance à toujours tourné la manivelle du tourne disque, ce qui lui à valu son nom. Les deux hommes issus de deux mondes différents vont partager un amour de la musique et une grande sensibilité d’écoute. Ainsi commence une bien étrange amitié. Bluffant de justesse ce récit nous transporte dans des décors incroyables à l’origine du monde. Le contexte colonialiste apporte quelques scènes de tentions et de violences verbales, poignantes. Tout comme dans le montreur d’histoire. On y retrouve toute la magie du duo scénaristique Zidrou/Beuchot, nous plongeant dans la violence ordinaire de notre monde, tout en gardant quelques moments d’imaginaires… ici amené par le tourment nocturne du personnage.
Une fois plus un vrai petit bijou à lire et à relire. Avec leur titre Raphaël Beuchot et Zidrou nous offrent un autre univers BD. Un album qui ne peut pas vous laissez indifférents. A une époque où les albums sont trop souvent formatés par leur époque. Ils savent créer leur univers et faire une vraie proposition inédite. Bref qu’il est bon de lire des album aussi réussis que Tourne Disque.
Le petit plus qui fait tout, la découverte de la mystérieuse chambre dans la qu’elle tout les vinyles sont rangés. Une bibliothèque qui nous fait rêver… (Mais pour la découvrir il faut le lire)
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