Les guerriers du Nord ont toujours fascinées. Ils ont vite pris une place importante dans la Bande Dessinée. Thorgal en porte drapeau, avec tout ses séries dérivés du moment (Louve, Kriss Valnor et la jeunesse un album tout les mois). Notre petit gaulois aussi leur à rendu visite lors de l’album « Astérix chez les Normands ». Le grand label comics Marvel aussi c’est emparer des légendes des Northlanders avec le super-héros Thor, qui à eux le droit à deux adaptation ciné. Plus récemment Asgard (de Ralph Meyer et Xavier Dorison), Aslak (de Hub, Weytens, Michalak et Drac), Mjollnir (de Peru et Goux), Le crépuscule des Dieux (de Jarry, Djief et Heban) sans oublié le Siegfried (de Alex Alice). Bref les guerriers du nord et leur légende on bercer nos lecture depuis des années même le Japonais leurs ont consacré d’excellente série : Vinland Saga et le tout nouveau Ad Astra (à découvrir).
Donc rien d’étonnant à ce que Brian Wood le géniale scénariste de X-men(Panini), DMZ (Urban comics), Star Wars (Delcourt), The massive (Fusion comics) ou du remake BD de Conan (Panini) ce passionne pour ces fières gaillards. Brian Wood est un homme qui sait s’entourer des meilleurs dessinateurs, ce qui ne gâche rien au plaisir.
Pour rendre hommage à ce petit bijoux Urban Comics à fait les choses en grand et n’a pas suivi sont grand frères d’outre atlantique. Puisqu’il on reclasser et réorganiser les différentes histoires de Northlanders en 3 volumes, par grandes zones géographiques (Anglo-saxon, Islandais et Européen) et ensuite par ordre chronologique. Nous offrant ainsi une version unique. Ce qui à pour but de rendre plus facilement lisible l’énorme Anthologie que représente la totalité des 50 fascicule américain.
Anthologique… Brian Wood nous retrace la grande histoire des vikings, par la petite histoire des hommes qui ont fait les légendes. Que vous le prenions comme une BD historique ou comme un peur divertissement, ce chef d’œuvre vous comblera.
A ranger au coté des séries mythiques de chez Vertigo tel que Sandman, 100 Bullets, Y le dernière homme, Fables, DMZ…
Très attendu le tome 4 de Blast vient conclure cette magnifique aventure humaine signée Manu Larcenet.
Je ne vous apprendrai rien, en vous disant que la vie de libraire est remplie de lectures diverses et variées. Mais Blast fait partie des albums qui nous rappellent pourquoi on aime tant la BD et pourquoi on aime partager avec vous notre passion pour ce média qu’est la Bande Dessinée. Blast offre au 9ème art ses lettres de noblesse. Donc merci Mr Larcenet . Merci pour toute cette émotion partagée, merci pour cette intensité dans le dessin et le scénario. Blast est une aventure qui prend aux tripes, viscéralement. Et peux d’auteurs, aussi talentueux qu’ils soient, arrivent à partager autant avec les lecteurs.
Vous l’aurez donc compris je ne peux que vous recommander de dévorer les 4 tomes. Pour ceux qui connaissent Manu Larcenet à travers des œuvres comme « Le retour à la terre », « Le combat ordinaire » ou encore c’est récit déjantés chez fluide glaciale ou poisson pilote. Blast est bien différent, plus sombre et plus introspectif sur la nature humaine il pousse certaines réflexions que l’on trouve dans « Le combat ordinaire », comme il avait pu le faire déjà par le passé chez les éditions « Les rêveurs ». Mais avec Blast Manu Larcenet arrive à une telle maturité.
L’Histoire : Blast c’est d’abord une enquête, un interrogatoire où deux policier doivent faire avouer à Polza le meurtre d’une jeune femme. Ainsi commence le récit de ce personnage étrange maladroit qui commence sont récit au moment où sa vie a commencé. Mais sa vie n’a pas commencé à sa naissance, mais le jour de la mort de son père. Jour à partir duquel il s’est coupé de toutes les pressions sociales. Il s’est rendu compte que la vie qu’il s’était construite répondait aux attentes de ses parents mais pas à sa propre vision des choses et libéré de leur regard. Il va tenter de construire son histoire. Alors ne le jugez pas, mais comme lui vivez ces moments…
Dessin :Et oui Blast nous prouve que Manu Larcenet est un excellent scénariste. Mais c’est avant toute chose un dessinateur. Chaque page de Blast est une invitation à la contemplation. Que ce soit une case où l’on voit un écureuil ou que ce soit dans les décors des géants de l’île de pâques le voyage spirituel se fait également dans le dessin. Je pourrai faire de longs discours sur le dessin de Blast mais devant cet art le silence est d’or.
Alors au risque de me répéter merci à Manu Larcenet de partager avec nous ce chef d’œuvre. Je n’ai pas la chance de connaitre cet auteur de génie. Mais pourtant il se livre à travers ce récit comme un ami à qui l’on fait part de toutes ses interrogations, ses inquiétudes, ses peurs. Bref des émotions qui vous retournerons l’estomac. En fermant Blast vous ne serez pas quoi penser tant ce récit vous aura bouleversé et en même temps vous aurez l’impression d’avoir vécu un peu de l’aventure humaine de Polza.
Après le tome 1, le tome 2 et le tome 3, ce tome 4 continue de nous surprendre. Blast c’est une énorme claque…
Plusieurs titres viennent de sortir pour en apprendre un peu plus, soit sur des évènements, des pays ou bien des personnages célèbres ou tombés dans l’oubli. L’oubli, cette chose parfois inavouable lorsque l’on vous met devant le fait accompli, mais il n’est jamais trop tard pour se rappeler un évènement comme le sujet de La fantaisie des dieux, Rwanda 1994de Hippolyte et Patrick de Saint-Exupéry aux éditions Les Arènes. De plus, il faut parfois du recul afin d’avoir un peu plus de lumière sur un sujet, surtout en politique ou en histoire, n’oublions jamais que ce sont ceux qui sont en place au pouvoir ou à la tête des médias (parfois les deux en même temps) qui nous donne comme informations que ce qu’ils veulent bien nous transmettre. Patrick de Saint-Exupéry est le cofondateur de La Revue XXIet l’auteur de L’inavouable, La France au Rwanda& Complices de l’inavouable, La France au Rwandatous deux aux éditions Les Arènes.
Cet album revient sur un voyage au Rwanda de l’auteur en Mai 1994, accompagné de trois autres journalistes (Nicolas Poincaré, Michel Peyrard et Benoit Gysembergh) qui correspond à l’arrivée des troupes française de la mission Turquoise. C’est un témoignage très fort qui montre la découverte du drame qui se déroule à ce moment là, tout comme les français présents, on ne peut qu’être estomaqué par l’accueil des responsables des massacres réservé aux troupes de leurs « amis Français », venues selon eux les aider à terminer le travail. Particulièrement nous nous attardons sur la région de Bisesero où les Tutsis sont massacrés par milliers, dans les campagnes comme dans les églises où ils se sont réfugiés. Il est intéressant de voir également les conditions d’intervention et les réactions des militaires, soumis aux ordres de l’état complice, notamment celle d’un adjudant-chef du GIGN responsable de la formation de la garde présidentielle dans les années qui précédèrent les massacres et dont elles furent le fer de lance du génocide. Voici donc l’opportunité de remettre en avant le troisième plus gros massacre du XXe siècle qui fut pourtant gratifiée d’une remarque de François Mitterand en été 1994: « Dans ces pays-là, un génocide, ce n’est pas trop important… »
Au fur et à mesure je vais alléger le sujet, mais restons avec un autre reportage sensible, Clandestino un reportage d’Hubert paris – envoyé spécial, une bande dessinée écrite et dessinée par Aurel aux éditions Glénat.
Bien que fictive, cette histoire se base sur une série de reportages du journaliste Pierre Daum pour Le Monde Diplomatique et les propos retranscrits sont ceux récoltés à l’époque des différents témoins. Aux alentours de la quarantaine, Hubert Paris est tout e même un tout jeune journaliste qui couvre son premier reportage pour un magasine Américain, « Struggle », et c’est à l’occasion d’un n° spécial sur les migrations à travers le monde qu’il a décidé d’enquêter sur ceux qui traversent la Méditerranée depuis l’Afrique du Nord vers l’Espagne ou la France dans des bateaux de fortune que l’on appelle communément : « Harraga ».
Ce sont des recueils de témoignages de responsables de l’ANEM et de l’ANAPEC (l’équivalent le l’ANPE au Maroc et en Algérie) ainsi que des candidats au voyages clandestins ainsi que des ouvriers travaillant dans ces immenses exploitations agricoles dans le Sud de l’Espagne en passant par des membres de la Croix Rouge accueillants les réfugiés dans les ports du pays. En à peine 70 pages, cela peut paraître succin, mais l’auteur réussi tout de même a donner une bonne vision d’ensemble du sujet.
Dernier album reportage avant de passer aux biographies, Cairo Blues de Pino Creanza aux éditions Rackham.
Avec une approche narrative et graphique à la Philippe Squarzoni, Pino Creanza décrit ses voyage en 2009-2011 en Egypte et principalement au Caire. Ce sont une succession de mini chapitre qui aborde différentes thématiques, l’arrivée sur place et le chemin qui mène de l’aéroport en ville. Les impressions ressenties à la découverte du changement d’aménagement du bord du Nil au profit du développement touristique. Une approche de différents quartiers, de l’Egypte Islamique, de la culture mais aussi de la politique.
Ce que je trouve d’intéressant, c’est qu’il n’y a aucune intervention de l’auteur, seulement une description de ce qu’il a sous les yeux et d’un état de fait de ce que l’on sait de différents personnages/évènements/lieux/médias. Seuls les témoignages directs sont retranscrits, sans pour autant avoir les questions que l’auteur a pu poser. Une approche journalistique originale pour découvrir un pays qui n’a cessé de connaître bon nombre de bouleversements, y compris et surtout ces dernières années, un document intéressant pour en apprendre un peu plus.
Quelques biographies donc, avec l’une de celles qui m’intéressait le plus, celle de Auguste Blanqui (Louis Auguste Blanqui): Ni dieu Ni maître, Auguste Blanqui, l’enferméde Locatelli Kournwsky & Le Roy, aux éditions Casterman.
Né en 1805 et mort en 1880, cet enfant de l’après révolution Française est l’instigateur de tout un courant de pensées qui inspira un grand nombre, karl Marx entre-autres. Républicain jusqu’au fond des trippes, il n’aura de cesse de lutter pour la liberté, mettant toujours ceux qui profitèrent des différentes révolutions, soit disant pour le bien de la république, devant le fait qu’ils s’accaparait le pouvoir pour leur propre profit et jamais pour l’égalité des citoyens. Anti-bourgeois, antimonarchiste, il fondit avec quelques camarades bon nombres de journaux ou mouvements révolutionnaires qui lui valu de passer plus de trente ans dans les geôles française ainsi que six années d’exil et surveillance policière.
On peut le considérer comme le père de l’anarchisme ou de l’esprit du communisme, il fut pourtant mis dans l’oubli, lui que les communards tentèrent vainement de sortir des geôles, Thiers ne cédant pas face à la menace de voir sortir un homme dont la force morale et politique représentait une force plus terrible encore qu’un groupe d’hommes armés. C’est lui qui fondit dans les dernières années de sa vie le journal au slogan emblématique qui retenti encore de nos jours: « Ni dieu, Ni maître » que l’éternel Léo Ferré portait haut et fort. Voici l’album que je ne saurai que trop vous recommander, bon il y a également le tome 4 de Blast…
Deux autres biographies réalisées par un seul et même duo, Chamisso, l’homme qui a perdu son ombre et Shelley, la vie amoureuse de l’auteur de Frankenstein, par Casanave & Vandermeulen aux éditions Le Lombard.
La collection Romantica présente les grandes figures du Romantisme Européen, de beaux bouquins de plus de 200 pages qui revisitent avec une certaine liberté des auteurs la biographie de ces auteurs, le tout agrémenté de compléments en fin d’ouvrage sur les personnages que l’on croise dans l’album et sur l’œuvre littéraire de chacun, une façon de se cultiver tout en s’amusant.
Oui, on peut dire cette fois que je tape dans l’exigence, celle du créateur certes, mais aussi dans celle du lecteur. Les trois œuvres que je vais vous présenter aujourd’hui peuvent tout aussi bien vous ravir que vous décontenancer, elles sont séduisantes, alléchantes mais reconnaissons le, tout le monde n’adhèrera pas toujours au choix du scénariste & du/des dessinateurs.
Mon premier choix se porte sur la plus accessible: Fairest, tome 1- Le grand réveil, de Bill Willingham, avec Matthew Sturges en coscénariste et trois dessinateurs Phil Jiménez, Steve Adowski et Shawn McManus (il faut s’y habituer, dans le monde du comics il n’est pas rare de voir de grandes équipes collaborer sur la réalisation d’un album ou d’une série). Fairestest une série dérivée de Fables, je vous en présente le principe avant de vous développer l’album que j’ai choisi.
Sachez le, le monde des Fables, regroupant tous les personnages mythologique comme Le petit chaperon rouge, Blanche Neige, les trois petits cochons, Pinocchio… Ce monde, ou plus précisément Ces mondes existent, dans une autre dimension certes, mais ils sont réels. Seulement, un être malfaisant a décider de conquérir chaque plan de cet univers et d’asservir ses congénères. Du coup, toutes les entités féériques n’ont trouvées d’autres solutions que de se réfugier dans notre monde et plus précisément dans deux rues de l’un des quartiers de New-York qu’ils ont appelé Fableville, qu’ils ont réussi à préserver du regard des curieux grâce à un ou deux artifices magiques. Comme tous les personnages des fables n’ont d’apparence humaine, certains se retrouvent cantonner à La ferme, à l’extérieur de la ville, seul Le Loup a subi une transformation lui donnant un corps Humain et vit en ville avec les autres Fables, on ne pouvait décemment pas le laisser seul avec les animaux, maintenant libre à vous de découvrir cet univers TRES TRES riche en personnages et en histoires.
Fairest, nous l’attendions tous les trois avec impatience à la librairie, voici enfin traduite cette série consacrée aux personnages féminins de l’univers de Fables, chaque album présentant une histoire complète de l’une des héroïnes.
Le grand réveil, et oui, c’est donc La belle au bois dormant le sujet du jour, mais tout débute avec Ali Baba, prince des voleurs qui sillonne les ruines de l’une des cités ravagées au cours de la guerre qui opposa les Fables face à L’Adversaire. Il trouve dans les décombres une amphore magique qui selon toute logique (compte tenu du personnage) recèle un génie. Bon pas tout à fait le génie auquel il est habitué, point de pouvoirs cosmiques pour le nabot qui jaillit de la bouteille, seulement le pouvoir de connaître et révéler les secrets, ce Djinn est un collecteur d’informations.
Si Ali Baba souhaite acquérir des richesses, son petit compagnon sait où il va pouvoir en dénicher, mais de manières détournées, si tout était trop facile, cela ne serait pas drôle. Aux mains des Gobelins se trouve prisonnière La Belle, celle à qui l’une des marraines lui a octroyer le vœu qu’elle serait toujours riche. Il suffit donc pour le prince des voleurs de se glisser au milieu du camp jusqu’à la tente où elle dort, et d’un baiser… la réveiller. Rien de plus facile pour un être aussi agile et discret, mais Oh surprise, ce n’est pas une, mais deux belles endormies qu’il découvre.
Et voilà l’introduction, c’est un arrêt brutal de ma part, mais libre à vous de continuer si je vous ai mis l’eau à la bouche. Je me dois de rajouter qu’il existe également une autre série, dédiée elle à Jack, un personnage que l’on retrouve dans différents contes (& le haricot magique, le tueur de géants…) et surtout de vous prévenir que si vous vous engagez dans la lecture de cette série, elle est longue, très longue, mais excellente !!!!!
Il y a quelques temps Urban Comics nous offrait une brouette de titres avec comme point commun l’auteur Sean Murphy, histoire de nous faire une idée de l’éventail de son talent. Voici qu’ils nous font la même chose avec Jonathan Hickman, un auteur remarqué ces derniers temps aux Etats-Unis, sa série actuelle East of Westest celle qui fait le plus couler d’encre aujourd’hui, nous avons la chance de voir éditer le premier volet. Le deuxième titre présenté est l’un de ses premiers récits, Pax Romana. Présentées comme des uchronies, des récits qui modifient l’Histoire telle que vous la connaissez pour en présenter une alternative, East of Westest une série en cours, tandis que Pax Romanaest une histoire complète, toutes deux sont des récits fantastiques et mystiques.
East Of West t1- La promesse, menée au dessin par Nick Dragotta et assisté à la couleur par Frank Martin, tout débuta au cours de la guerre de sécession, alors que le pays s’entredéchire la chute d’une météorite va marquer la fin du conflit. Mais, au lei de voir une unification des différents états, ce sont sept nations qui vont émergées. Cette situation est également placée sous le signe mystique d’une nouvelle révélation, un second livre de l’Apocalypse a été écrit, et le fait que ces textes soient aussi bien transmis par un bon blanc bien chrétien mais également par un shaman indien a marqué les esprits à travers tout le territoire, et le dernier élément fondateur de cette nouvelle croyance fut révélée par Mao Tsé-Toung, lui conférant un poids mondial. Voici comment débute notre histoire.
Voici donc un récit qui va vous amener dans un délire Uchronique mêlant histoire, ambition du pouvoir, vengeance et religion, un programme très ambitieux et qui apparemment est l’une des séries qui « cartonne » le plus actuellement aux Etats-Unis. C’est en suivant ce cavalier blanc, mais pas solitaire car il est accompagné de deux êtres aux pouvoirs surprenants et qui semblent être issus d’une tribu indienne, leur périple ne parait souffrir d’aucun obstacle à la hauteur en mesure de les arrêter, la Mort les accompagne et les cadavres s’amoncèlent sur leur passage.
Cette série est actuellement en cours, je ne peux donc pas vous dire en combien de tomes elle sera, le projet est ambitieux, il faudra donc faire preuve de patience, un deuxième tome est déjà annoncé par Urban dans l’année, mais à n’en pas douter son originalité risque d’en interloquer plus d’un lecteur.
Donc, à l’occasion de la sortie de East of West, les éditions Urban Comics en profitent pour publier également un autre titre de Jonathan Hickman dans leur collection Indies: Pax Romana. Ce titre devrait être suivi d’une création également menée entièrement par Jonathan Hickman, The Nightly News, toujours dans la collection Indies.
L’auteur est donc au scénario et au dessin pour ce One-Shot qui aurait très pu donner une série aux allures Dantesque s’il l’avait souhaiter.
Nous sommes en 2053, le Vatican, nous le savons (et pas seulement de Marseille, comme le disait si bien Pierre Desproges) est l’un des états les plus riches du monde, et malgré l’ironie de la chose, il n’hésite pas à subventionner certaines recherches technologiques y compris dans des domaines frisant l’hérésie. A cette époque, c’est l’Islam qui a le vent en poupe, sentant le déclin proche, il est donc décidé de s’approprier une découverte bouleversante pour modifier cet état de fait. Deux chercheurs viennent de trouver le moyen de voyager dans le temps et d’envoyer un certain volume de personnes et de matériel à une époque désirée.
La question reste toujours la même dans ce genre de cas, qu’elle est la part d’ingérence que l’on peut envisager dans une situation pareille, qu’elles conséquences et quels aboutissements sont souhaités et tolérables. C’est la période de l’empereur Constantin qui va être la cible choisie, dernier empereur romain et qui fut celui qui se converti sur son lit de mort au Christianisme, l’idée étant non-pas de faire la seule et unique religion à terme, mais de consolider et pérenniser son pouvoir.
Ils vont donc envoyer un groupe d’hommes religieux mais également d’hommes de troupe aguerris et armés pour réussir ce tour de force, afin d’influencer les évènements qui ont déjà fait l’Histoire de l’Humanité. Comme vous le pouvez le constater à la lecture de cette présentation, cette histoire aurait très bien pu donner une énorme série qui traverserait notre passé, l’auteur a pourtant fait le choix de n’évoquer qu’une courte période, ce qui lui évite de se fourvoyer et de garder un récit solide qui amène déjà un grand nombre de réflexions au lecteur. Un récit exigeant, qui titillera celles et ceux qui se plongeront dans cette Uchronie pas piquée des vers. Afin de ne pas vous laisser un goût de trop peu, Jonathan Hickman a tout de même étayer son album d’une frise chronologique qui permet une projection dans ce qui aurait pu découler à plus long terme de cette aventure.
Pourquoi ce titre et bien pour certains d’entre vous Before Watchmen n’as plus de secret car en Janvier est paru le dernier fascicule de Before Watchmen. Mais pour tous ceux qui sont passés à côté de cet événement, Les versions librairie et cartonnées de chez Urban Comics viennent de commencer à sortir c’est donc l’occasion de refaire le point sur cette nouvelle série comics :
Watchmen c’est « LE » comics qui a révolutionné à jamais l’industrie du comics en 1986, année de ma naissance, voilà déjà un petit moment. Par le suite la vision des super héros a changé ils sont devenus plus sombres ils ont également vieilli et le monde extérieur n’est pas toujours favorable à leur intervention et peuvent avoir peur de leur pouvoir. A chaque époque ces héros. Alan Moore et Dave Gibbons les auteurs ont créé un mythe moderne reprenant plein de code de notre vie tel que le smiley, de grand questionnement sur la vie à l’échelle de l’univers et une narration incroyable. Un chef d’œuvre du 9eme art, marqué par des codes comme le gaufrier de 9 cases par planches.
Il aura fallu une adaptation cinéma et 26 ans pour voir une suite, ou tout du moins un prequel, n’en déplaise à Alan Moore. En 2012 aux états unis sort Before Watchmen. Et en 2014 en France sortent les albums reliés et cartonnés de ces mini-séries autour de Watchmen.
Alors fallait il vraiment revenir sur Watchmen ???
Selon Alan Moore , l’auteur à fait scandale lors de la sortie de ce prequel ne voulant pas que DC Comics transforme son œuvre en objet commercial ce qui est légitime. Alors oui et non, oui cela a été un énorme coup promotionnel pour DC Comics et non parce qu’il non pas pris à la légère cet événement. Pour preuve ils ont créé des équipes artistique incroyables pour chaque titre. En mettant en avant des auteurs que l’on ne pas assez souvent vu,faire des planche de BD et que l’on retrouve souvent comme cover artiste, tel que Adam Hughes, Jea Lee, Darwyn Cooke et bien d’autres…
Donc oui Before Watchmen vaut le coup, que se soit pour le tout ou pour découvrir juste le passé d’un des personnages. Non ces albums n’aurons jamais la force et le génie de l’œuvre originale mais cela n’en fait pas de mauvais album ce sont de bons titres qui permettent de faire vivre l’œuvre encore aujourd’hui.
1- Before Watchmen : Minutemen(Darwyn Cooke)
Le gros point fort est sans conteste comme sur la pluspart des titres les qualités graphiques. Darwyn Cooke est un auteur complet scénariste et dessinateur de génie il nous plonge dans l’ambiance des années 30/40 avec son style inspiré de la publicité des même époque. Rendant hommage à cette première équipe de super héros dont on entend parler dans Watchmen à travers le vieux Hiboux. Ici aussi c’est lui qui revient avec l’écriture de son livre sur les débuts de l’équipe. Clin d’oeil aux héros du Golden age, Drawyn Cooke est certainement celui qui s’approprie le mieux le découpage et la forme de narration si particulière de Watchmen. Frais et nostalgique que du bonheur.
2- Before Watchmen : Compagnon (J.M Straczynski, Len Wein, John Higgins, Eduardo Risso, Steve Rude)
Second volume de la collection unique album qui ne regroupe pas une histoire complète, mais 3 mini séries pas les plus palpitantes mais assez intéressantes. Bill Dollar héros de l’âge d’or, on retrouve Steve Rude au dessin, auteur bien trop rare qui comme Darwyn Cooke cultive un genre de dessin qui d’apparence parait assez ancien. En suite c’est Moloch le seul véritable super vilain que l’on croise dans Watchmen ennemies jurer du comédien qui a le droit à son histoire. Alors qu’on découvre à l’article de la mort dans Watchmen, on le retrouve ici en fin de carrière de vilain et en négociation avec un personnage bien connu de l’univers… Le tout sous la plume sombre de Eduardo Risso. Et on finit avec le corsaire sanglant qui comme dans watchmen est un récit de pirates qui à l’origine était édité page par page à la fin de chaque fascicule américain. C’est donc compilée que l’on retrouve l’aventure de John Higgins et c’est beaucoup plus simple à lire.
Viendrons par la suite :
3- Before Watchmen : Rorschach(Brian Azzarello, Lee Bermejo) 14 Février 2014
Quand le scénariste de 100 Bullets et le dessinateur de Joker et Batman Noël, travaillent ensemble sur l’un des personnages le plus charismatique de l’univers comics. On peut s’attendre à du lourd.
4- Before Watchmen : Spectre Soyeux(Darwyn Cooke, Conner Amanda)21 Mars 2014
La plus sexy des héroïnes, se fait embarquer dans un voyage hippies en pleine révolution, sex, drogue et rock and roll. Dessin et couleur psychédéliques. fun drôle et cool…
5- Before Watchmen : Ozymandias(Wen Lei/Jae Lee)4 Avril 2014
Retour sur la tête pensante de Watchmen, l’homme le plus intelligent… mais l’intelligence à de nombreux vices… Explosion visuelle avec le dessin de Jae Lee.
6- Before Watchmen : Le Hibou(Joe Michael Straczynski, Andy et Joe Kubert)2 Mai 2014
Le jeune hibou était un personnage en pleine crise de la quarantaine et libidineux dans Wacthmen ici c’est le héros qui succède au vieux hibou et qui est un héros frais et pimpant. Le dernier travail de Joe Kubert avant sa mort en collaboration avec son fils Andy. Deux grands monstres du comics. L’occasion de profiter une dernière fois de son trait légendaire.
7- Before Watchmen : Le comédien(Brian Azzarello/Jones JG)6 Juin 2014
Le comédien peut on parler de héros ? Je ne suis pas sûr, un pourri voila un meilleur adjectif. Celui qui trouve la mort dès la première page de Watchmen.
8- Before Watchmen : Dr Manhatan(Joe Michael Straczynski, Adam Hughes)Juillet 2014
Comment mieux finir cette série. Dr Manhatan, le plus étrange et inquiétant personnage de Watchmen et surtout Adam Hughes, l’un pour ne pas dire le plus grand cover artiste de tout les temps. Auteur bien trop rare il signe le dessin de cette mini série cela justifie en soit le faite de faire Before Watchmen.
Urban comics nous livre comme à leur habitude des albums de qualité avec quelques suppléments couvertures et recherches. Pour motiver l’achat de tous les albums Urban à fait une frise sur le dos du livre une fois que les 8 albums seront mis cote à cote vous pourrez voire écrit Before Watchmen dans votre bibliothèque.
Rendez-vous chaque mois en librairie pour une nouvelle aventure complète de Before Watchmen…
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