Si l’année 2013 commence tranquillement au niveau des sorties, cela n’empêche que nous avons des bonnes choses à nous mettre sous la dent, et maintenant que toute la logistique des fêtes de fin d’année qui nous accaparait tout notre temps est enfin (ou presque) terminée on peut enfin reprendre nos petites habitudes et partager tout cela avec vous.
Pour commencer, voici le troisième volet des aventures de Parker, le personnage du romancier Donald Westlake est adapté en bande-dessinée par Richard Stark et Darwin Cooke et nous bénéficions de la traduction des éditions Dargaud. Comme vous pouvez le constater avec ce petit extrait tiré du premier opus, le style graphique est très prononcé et donne une certaine ambiance à ces polars qui tournent autour de Parker, un pro dans son domaine: les casses. Sa première aventure avait été adaptée à l’écran, avec Mel Gibson dans son rôle, et l’on découvrait cet homme au tempérament fort qui n’hésitait pas à défier l’organisation (la pègre) pour assouvir sa vengeance contre celui qui l’avait laissé pour mort après l’avoir doublé sur une affaire. Cette fois c’est avec une grande réticence qu’il se lance dans ce nouveau projet, The score, trop de contraintes par rapport à ses principes: le coup a été préparé par un amateur (qui a certainement vu trop de films ou lu trop de livres), le coup nécessite trop de monde… Mais voilà, le rpojet est énorme et serait Le Casse de sa vie et lui donnerai carrément l’opportunité de se ranger, reste à savoir si un type comme lui pourrait se ranger un jour. Pour tous les amateurs de polars classiques et pour les curieux qui aiment se faire surprendre graphiquement… et puis pour les autres aussi.
Polar un jour, polar toujours ? C’est le quatrième album de la série concepte de David Chauvel « La grande évasion », cette fois c’est Denys qui dessine ce one-shot qui a des allures de « prends ça dans ta face ». Les éditions Delcourt ont développé quelques séries qui ne vous imposent pas de suivre tous les albums: 7, chaque histoire comporte 7 personnages; Le casse, faire un casse ne veut pas spécialement dire braquer une banque ou une bijouterie; Jour J, l’histoire de l’humanité revisité sous forme d’uchronie; L’homme de l’année, ces hommes de l’ombre qui ont eu un rôle déterminant dans l’Histoire avec un grand H… Et donc La grande évasion, des histoires… d’évasion bien sûr.
Pour le coup Fatman, c’est ce mec sur la couverture, celui dont vous pourriez vous moquer tellement il est gros, ce skin qui se ballade avec son petit chien ridicule au début de l’album, ce skin que vous ne souhaitez pas croiser au milieu de la nuit. Seulement ce gars là a un passé qui va susciter l’intérêt de grands pontes du Milieu, aux States, et ils vont avoir besoin de ses services pour préparer l’évasion de leur boss.
Mais qui donc est cette jeune femme qui intériorise ses coups de gueule et quelle sera son implication dans l’histoire ?
Fatman pour le moment est l’album qui m’a le plus séduit dans cette collection.
Alternons un peu et passons sur le premier tome de ce dyptique: Johnny Jungle de Jean-Christophe Deveney, Jérôme & Anne-Claire Jouvray aux éditions Glénat. C’est toujours une joie pour moi de retrouver la famille Jouvray qui nous avait proposé L’idole dans la bombe chez Futuropolis et surtout Lincoln dont le septième était paru fin 2012 aux éditions Paquet.
Si William S. Burroughs inspira la Beat Génération, Edgar R. Burroughs lui fut à l’origine de la Slip Génération avec son mythique Homme-Singe. Cette fois c’est un hommage déjanté à Johnny Weissmuller, l’homme qui incarna Tarzan au cinéma (il ne fut pas le seul, mais il reste celui qui marqua le plus les esprits) que nos trois auteurs nous proposent avec des clins d’oeil au cinéma de l’époque et à la vision occidentale de l’afrique très stéréotypée.
Nous y découvrons un jeune garçon élévé par les singes qui passe son temps à s’amuser, se dépasser en défiant les animaux de la jungle en compagnie de son fidéle ami Kinka le gorille et en profitant pleinement de la vie et des bananes. Si il a déjà un contact avec notre civilisation par le biais d’un missionaire Allemand qui l’initie à la littérature, d’ailleurs son jugement sur l’histoire Mowgli est très drôle, et à d’autres particularité de notre culture. C’est l’arrivée d’une équipe de tournage qui va faire basculer sa vie, en particulier la fameuse Jane. Direction Hollywood pour notre sympatique et joyeux personnage, en passant par la France, dois-je préciser que cet album là m’a vraiment fait plaisir, hmm ?
Vire fait parce que ce n’est pas une nouveauté, mais une série en cours chez Urban Comics, mon troisième polar est Scalped de Jason Aaron et R. M. Guéra. L’histoire d’un agent du F.B.I. d’origine Amérindienne qui se voit confié une mission d’infiltration dans la réserve oùil a grandit et où il ne souhaitait jamais y remettre les pieds.
On y retrouve divers éléments classiques, l’importance accordée à l’identité indienne, le développement des casinos… tout cela teintée d’organisation « mafieuse » et arrosée de beaucoup voire énormément d’alcool. Une histoire très sombre que je ne peux que vous conseiller.
Et pour finir mon énorme coup de coeur de ce début d’année: Bye bye my brother de Yoshiro Yanagawa dans la collection Sakka de Casterman. Ce reccueil est un One Shot qui regroupe deux histoires mêlant Boxe et destinée fatale.
Le personnage principal vend des livres sur le trottoir qu’il récupère principalement dans les poubelles, ancien boxeur prodige à qui une carrière phénomènale était promise, son intervention dans une bagarre de rue afin de raisonée un jeune homme lui a valu un coup de couteau qui mit fin à sa carrière. Le dieu de la mort qui le poursuit va le confronter à un choix qui pourrait lui être fatal ou bien le relancer sur sur les sentiers de la gloire.
C’est avec une finesse du trait et une écriture poétique que cet ouvrage saura séduire ceux qui ouvriront cet album magnifique. La petite histoire qui suit reviendra sur les évènements précédent le premier récit mais en s’intéressant à un autre personnage qui cotoya notre boxeur en herbe, « à chat » bien évidemment car tous les personnages sont des animaux. Une postface accompagne ces deux récits afin de voir le parcours singulier de ce récit. Alors laissez-vous à lire par Bye bye my brother, ce sera mon conseil par excellence de ce début d’année 2013.