Voici l’occasion de (re)découvrir la BD de Jean Yanne et Tito Topin publiée en 1969, La langouste ne passera pas!! par Casterman. Pour tous ceux qui veulent gueuler un bon coup, qui n’aiment pas l’armée, l’ordre établi, la curaille et les cons… si il y a bien un truc qui grince, ce sont les fesses de tous ceux-là. Attention néanmoins à la remontée psychédélique à laquelle vous vous exposez, il n’y à pas que les neurones qui volaient en éclats et Jean Yanne a marqué aussi bien la télévision, la radio, la presse, le cinéma en tant qu’acteur et comme scénariste également, la littérature en a fait les frais: « les Goncourt n’aiment pas ma culture » .
Un petit mot sur l’album? on est tous foutus, sauf si on se décide à manger de la langouste à tous les repas, c’est l’unique aliment à contenance en vitamine L, celle qui vous dit que foutre sur la gueule de son prochain: c’est pas bien! Vous pouvez sourire, mais au début si on est bien content de manger comme un richard, on peut très vite en être gavé, en outre des repas c’est en variétés, en mode vestimentaire, en philosophie, en économie que vous allez pouvoir vous en repaître jusqu’à l’agonie, oui mais… Et si la langouste disparaissait? on aurait pas l’air cons!
Notre seul espoir: Sa Seigneurie le Prince Vrougnard des Alfiges du Tarpoint-Bossuet, accompagné des ses deux fidèles assistants miss Polly Esther ( du genre Tara King dans chapeau melon et bottes de cuir) et Graffiti ( qui tient plus du guerillero cubain) . Une chose est sûre les champis étaient bons cette année là.
Restons dans la même veine d’humour décapant avec mon maître incontesté ( je me conteste rarement) de l’humour noir: Mr Pierre Desproges, (Franquin, Jean Yanne, les Monty Pythons, je dis pas, mais pour ce qui est du reste aucun n’arrive à la hauteur). Voici encore une réédition, mais celle-ci, c’est parce qu’elle toujours épuisée très vite ( n’y voyez aucune allusion), Alteau, Sergio Aquindo, Cabu, Eric Cartier, Gilles Cazaux, Charb, Edika, Fabcaro, Gaudelette, Daniel Goosens, Gotlib, Mahi Grand, Guillaume Guerse, Kokor, Gerard Lauzier, Etienne Lecroart, Maëster, Jean-Philippe Peyraud, Pascal Rabaté, Riff Reb’s, Jean-Marc Rochette, Jean Sole, David Vandermeulen, Laurent Verron, Zou. Tout ce beau monde pour mettre en images les textes de ce maître des mots qui préférait lui-même à son prochain, et d’ailleurs t’es qui dieu, pour me tutoyer, on a même pas été présenté.
Pierre s’est moqué de la mort jusqu’au bout car elle ne se gêne pas, elle, pour faire de-même et nous priver d’un gars capable d’escagacer: les génocideurs de coccinelles à coup de boule de pétanque dans la gueule, les président du front national, les comités de censure….
Parmis les 4 prénoms suivants, un seul n’est pas ridicule, lequel? Bernard-Henri, Jean-Edern, Pierre, Rica.
Un album disponible chez Jungle.
Un mot également pour vous annoncer la sortie de deux nouceaux albums pour quatre nouveaux titres de la collection Mastadar de Vide Cocagne, l’atelier Nantais. Avec pour cette occasion: Vegas, Fabien Grolleau, renart et thomas Gilbert. Les deux premiers ont réalisé Zonzon/Matons, les deux autres Aline/Sonia, ces ouvrages sont des histoires publiées tête-bêche et se recoupent en leur milieu.
Terreur Graphique avait également participé avec gwenolé Le Dors pour Parade Cosmique/retiens la nuit et Fabien avait collaboré avec Thierry Bedouet pour La cité/Totem. Dès l’année prochaine, ces livres bénéficieront d’une meilleure présentation en librairie car ce ne sera plus du dépôt vente comme actuellement.
Prenez donc un malin plaisir avec ces ouvrages à manipuler, une évasion se télescopera avec des matons, vous invitant à une partie de jeu de l’oie déjantée.
Où bien, partagez la rencontre entre Aline et sonia, troublante et hallucinée.
N’oubliez pas, dès le début de l’année prochaine la possibilité de trouver en librairie leur collectif Alimentation générale à défaut de trouver un bouquin dans une boutique d’alimentation générale.
Deux derniers albums qui valent le détour, Thé de noix de Lucas Nine aux éditions Les Rêveurs, voici les aventures de Timothée, un bébé qui se balade déguisé comme Mandrake le magicien, le chapeau haut-de-forme compris, mais pour se déplacer il préfère se jucher entre les mamelons (c’est également son nom) énormes mais si confortables. Redoutez la tété de son lait si délectable mais qui rendrait fou n’importe quel bébé ordinaire.
Lucas Nine joue avec la photo-montage et son dessin très cartoonesque, on devine facilement la fluidité avec laquelle ses personnages se meuvent et la scène finale, clin d’oeil cinématographique, où les personnages se courent après dans un dédale de couloirs et de portes qui faussent toute réalité.
Et The Beats, anthologie graphique, Harvey Pekar, Ed Piskor, Paul Buhle relatent l’histoire de la Beat Génération et de ses acteurs les plus emblématiques, le tout parait chez Emmanuel proust éditions.
Tout comme l’oeuvre American Splendor, la touche graphique de l’indépendant américain, se prête bien à ce genre de récit biographique et historique, et si on y trouve un petit côté figé, cela renforce l’intensité des moments ou déclarations que les Beats (kerouack, ginsberg, burroughs ont marqué.