bien évidement je vais vous parler de nouveautés mais pas que. la production est telle que l’on a toujours le choix de la diversité, ce qui permet de satisfaire ses envies mais aussi de découvrir encore et toujours plein de choses surprenantes, et parfois on se rend compte que l’on a sur une étagère un ouvrage que l’on avait manqué.
C’est le cas de Yumenosoko, de Hisae Iwaoka publié par Kana dans sa collection made in. C’est l’auteur d’une série que j’aime beaucoup: La cité saturne, récit de science fiction plein de charmes; Avec ce « one shot », nous restons dans l’onirisme, une petite fille vient de s’endormir et se retrouve projetée au plus profond des rêves. Ses pas la conduise vers cette petite superette où les livreurs de rêves viennent se réapprovisionner avant de redescendre sur terre.
Elle y croise également un camarade qui suite à un accident de voiture est plongé dans le coma, il sait que sa famille attend qu’il se réveille mais une légère mélancolie le pousse à s’attarder dans ce non-monde.
C’est avec un dessin d’une finesse charmante que l’auteur nous fait rêver, il joue toute en délicatesse sur le côté éthéré de ce microcosme.
Vous pouvez retrouver son charme avec la cité saturne, tant dans le dessin que dans le contexte: l’histoire d’un jeune garçon qui débute sa carrière de laveur de carreaux d’une cité située dans la stratosphère de notre planète. Une succession de petites histoires dépeignant les portraits de ses résidents.
On change d’ambiance, toujours avec du manga, mais avec une histoire vraie cette fois:
L’affaire Sugaya, l’hisoire vraie d’un homme accusé à tort! Hiroshi Takano et Kenichi Tachibana ont réalisé une oeuvre très intéressante sur le travail de l’équipe d’enquête du programme « Action » de Nippon Television Network Corporation.
Tout a commencé avec le désir de la chaine de revaloriser le travail d’investigation du journalisme: l’idée est d’attribuer des sujets à différentes équipes qui auront une année pour présenter l’évolution d’une enquète susceptible d’intéresser le public, avec des questions d’actualité mais aussi avec des sujets un petit peu plus « brûlants ».
C’est dans cette optique que le dernier arrivé dans la rédaction, Kiyoshi Shimizu, va, à la grande surprise de ses pairs, s’intéresser au cas de Toshizaku Sugaya. Cet homme a été incarcéré pour le meurtre d’une jeune fille, mais il n’a de cesse de clamer son innocence, or d’autre cas similaires intriguent le journaliste surtout que certains ont eu lieu après la condamnation de Toshizaku.
Il va donc constitué une équipe sur laquelle il pourra compter pour s’investir à fond, des personnes compétentes certes, mais qui croiront en son sixième sens, certains de ses supérieurs ne croyant pas toujours dans la pertinence de son reportage, sauf celui qui l’a fait intégré la rédaction.
Cet ouvrage fait partie de ses exemples de détermination qui ont chamboulé d’une façon ou d’une autre le système, tout comme Say hello to Blackjack avait remodelé l’univers hospitalier japonnais et poussé à la démission plusieurs membres du gouvernement de l’époque.
Un grand merci aux éditions Delcourt pour nous présenter un tel récit.
Pour la diversité, quoi de plus varié qu’un collectif, Les requins marteaux nous proposent Rayon Frais, une anthologie de la bande dessinée suédoise.
Un petit florilège d’auteurs et d’histoires variées, de styles graphiques différents, vous avez le droit à tout: du rire, des larmes, du sexe, du sang…
Saviez-vous que certains chef de cabine dans les cinémas avaient trouvé une solution (finale) pour tous ces indésirables qui nous pourissent les salles de cinéma avec leur portables?
Et n’en déplaise à certains, on vous révèle que c’est le diable lui-même qui a créé l’univers.
Et puis pour mon petit plaisir personnel, Forest boy me rappelle agréablement le travail des frères Guedin: « Salut gérald ».
La situation s’améliore pour les requins, mais il faut continuer à soutenir cette maison d’éditions.
Pour finir, je vous présente un ouvrage qui vous incitera peut-être à vous plonger dans la série de romans du même auteur: Orcs de Stan Nicholls.
Tout comme Mignolia et d’autres auteurs, Stan souhaitait décliner son univers dans un support différent et c’est avec Joe Flood qu’il a travaillé non pas à une adaptation, mais à un récit qui s’inscrit dans son univers.
Orcs, forgés pour la guerre, publié par Gallimard dans la collection Bayou est l’histoire d’un groupe d’élite de ces petites bébêtes. L’auteur part du principe que ce sont les humains les méchants de l’histoire. Ce n’est pas nouveau que l’on raconte qu’avec leur venue, ce sont d’anciennes croyances et d’anciens peuples qui sont menacés de disparaître. Lidwine noous avit proposé un magnifique prologue à une histoire qui ne vera malheureusement jamais le jour qui allait dans ce sens: Le dernier loup d’oz.
Pour l’heure, nous suivons ce contingent qui s’est allié avec les hommes qui ont gardé une partie de leur croyances et s’opposent à ceux qui pronent l’existence d’un dieu unique.
On y retrouve le même rapport que les indiens d’Amérique qui s’allièrent avec les anglais ou les français lors de la colonisation de leur territoire.
C’est un récit complet qui peut se suffire à lui-même, mais les romans vous prolongeront votre bonheur si vous le souhaitez.
Bonne lecture.